Poitiers – Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne https://osonspoitiers.fr Rassemblement de Europe Ecologie Les Verts, du Parti de Gauche, de Ensemble et du Nouveau Parti Anticapitaliste issu des élections municipales de 2014 à Poitiers Mon, 15 Jun 2020 09:42:21 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.4.2 Entrer dans la bifurcation écologique nécessaire avec les transports alternatifs : vélo et bus à Poitiers, encore des petits pas… https://osonspoitiers.fr/expressions-politiques/ https://osonspoitiers.fr/expressions-politiques/#respond Mon, 15 Jun 2020 09:40:53 +0000 http://osonspoitiers.fr/?p=26930 Retrouvez ici les expressions politiques des élu·e·s Osons Poitiers publiées chaque mois dans le Magazine municipal Poitiers Mag et dans la Lettre d’information trimestrielle de la Communauté urbaine de Grand Poitiers :

Juin 2020

Entrer dans la bifurcation écologique nécessaire avec les transports alternatifs : vélo et bus à Poitiers, encore des petits pas…
Nous perdons une occasion de transformer en profondeur la manière de se déplacer dans la ville. Il faut provoquer ce choc d’offres pour installer durablement de nouvelles habitudes. Créer, élargir les voies cyclables pour faire grossir le flux et sécuriser, prononcer la gratuité du bus en multipliant offre et fréquence pour se déplacer de manière à ce que le gain en pollution atmosphérique permette la lutte contre ces particules qui favorisent la contamination. Les décisions prises à Poitiers sont insuffisantes. Encore des petits pas pour un peu de vert dilué dans un air qui retrouvera sa grisaille en quelques semaines. Nous porterons des propositions ambitieuses dans la commission « vélo ». A nous tou·te·s de faire connaître une ambition à la hauteur des enjeux.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Février 2020

Vous lisez un journal de propagande
Ce que vous tenez entre les mains est un journal de propagande : 36 pages pour célébrer l’action de la municipalité en place, pour valoriser le rôle du maire et faciliter son maintien, financées par l’argent du contribuable. Nous avons, pour notre part 600 signes c’est-à-dire moins de 100 mots pour proposer notre regard d’opposants et assurer un semblant de débat citoyen. Il pourrait en être autrement en faisant participer les citoyens à l’information municipale, en laissant une plus large place à l’opposition pour faire vivre le débat, en remplaçant la logique publicitaire par la volonté de transparence.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche/Ensemble !, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Janvier 2020

Après l’Ancien Théâtre, la Maison du Peuple…
A moins de 4 mois d’un changement de municipalité, le maire refuse le moratoire et ordonne les travaux de destruction de l’Ancien Théâtre*. Au détour d’une délibération, nous apprenons que la maison des syndicats, les salles Jouhaux et Timbaud de la Maison du Peuple vont être vendues pour démolition et construction de logement privé ou social. De même pour le gymnase situé 15 rue des feuillants. Or, la dynamique d’un centre-ville passe par une offre de service diversifiée et accessible à tous. Le patrimoine de la ville doit servir l’intérêt général et à la veille de l’échéance électorale, décider de transformation de quartier sans consultation de la population est un déni de démocratie.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

*Un rassemblement d’hommage à l’Ancien Théâtre est prévu le 9 janvier 2020 à 18 h, devant le théâtre, place du Maréchal Leclerc à Poitiers pour la mémoire de ce patrimoine disparu.

Novembre/Décembre 2019

Cet hiver, plus personne à la rue !
Aujourd’hui ce sont au moins 80 personnes qui dorment dehors chaque nuit, sans compter les personnes qui sont au 115. Cette situation est inhumaine et inacceptable. Chacun devrait bénéficier d’un logement, peu importe son origine. Les inégalités ne cessent de s’accroître et de plus en plus de personnes se retrouvent en situation de grande précarité, souvent malgré le fait d’avoir un emploi. Il est urgent d’appliquer la loi de réquisition des logements vides qui sont nombreux à Poitiers, pour qu’à partir de cet hiver plus personne ne soit à la rue !

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Octobre 2019

Les plans s’accumulent sur une politique… planplan !
Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE Clain) approuvés à Grand Poitiers le mois dernier, Plan Climat soumis actuellement à consultation, Schéma Départemental de l’eau… Les plans ne manquent pas pour attaquer la crise écologique sur tous les fronts mais manquent… d’énergie. Grand Poitiers, Vienne, État, chacun se félicite des convergences et parle du consensus. C’est oublier quand l’eau est partout en mauvais état, quand le climat se dérègle à toute vitesse que le pire ennemi est la lenteur, la mollesse, que seul vaut le courage

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche/Ensemble !, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Septembre 2019

Quand l’argent s’envole : deux pétitions à signer
Poitiers s’obstine à financer l’aéroport de Poitiers-Biard et à favoriser ainsi le transport aérien alors que cet argent pourrait être utilement affecté à une amélioration de l’écomobilité (bus, vélo, covoiturage, rail). Vous pouvez signer la pétition en cours pour faire cesser ce financement et avoir une vraie action écologique au lieu du blabla vert de la majorité (1).

Dans le même temps, l’État veut brader les aéroports de Paris alors que ceux-ci sont rentables. Avec la privatisation, le profit sera prioritaire. Pour empêcher cela, signez le référendum d’initiative partagée en ligne (2) jusqu’au mois de mars.

(1)https://www.mesopinions.com/petition/politique/arretons-financer-aeroport-poitiers-biard/64212

(2)https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Juillet 2019

Une première victoire au bout de la mobilisation, grâce aux recours déposés par les associations
41 « bassines »*, ce sont 72 millions (à 70 % d’argent public), consacrés à faire perdurer un modèle agricole destructeur, dispendieux en eau et gourmand en pesticides. Quand on sait que sur les 17 cours d’eau du bassin du Clain, seule la Longère est en « bon état écologique », on se réjouit de l’annulation, qui en appelle d’autres, par le Tribunal administratif, de l’autorisation de 8 bassines.

Christiane Fraysse et Jacques Arfeuillère, élus communautaires et municipaux du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

*réserves de substitution pour l’irrigation agricole.

Juin 2019

Pour un service public d’éducation de qualité.
La scolarisation obligatoire dès 3 ans aura peu d’effet sur le taux d’inscrits car quasiment tous vont déjà à l’école. Par contre l’obligation de financement des écoles privées sous contrat par la ville se trouvera étendue aux écoles maternelles. L’école publique, qui permet une mixité sociale, serait ainsi pénalisée. Nous ne sommes pas opposés à l’obligation de l’école à 3 ans, au contraire. Mais la ville de Poitiers pourrait faire des choix symboliques comme arrêter les subventions au privé et tout mettre sur le public pour permettre à tous les enfants de bénéficier d’un service public d’éducation de qualité.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Mai 2019

Le Centre Régional Information Jeunesse déménage dans de mauvaises conditions : un raté associatif symboliquement et humainement désastreux
Un Starbucks, la multinationale cynique, en lieu et place du CRIJ, qui assure au cœur de la ville initiative jeune et vie associative, le symbole est douloureux. Il montre à la fois le désengagement de la Région PS/EELV qui ne donne pas les moyens au CRIJ de se maintenir en laissant se croiser les 40 associations hébergées et le manque d’anticipation de la Ville qui ne trouve d’autre solution que le partage hâtif de l’espace de l’Office du tourisme. On passe de 800 m² à 150, on disperse les associations, on défait des liens… Alors que la Ville met en vitrine le contraire lors des Assises des associations.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche/Ensemble !, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Avril 2019

Nous demandons le retrait de la loi visant à renforcer et à garantir le maintien de l’ordre public
Samedi 9 mars 2019, Mme la Préfète a interdit rassemblements et manifestations en centre-ville. Le déploiement de forces de l’ordre les samedis depuis plusieurs semaines est considérable (du jamais vu sur Poitiers). Le gouvernement souhaite stigmatiser le mouvement des Gilets jaunes mais leurs revendications restent légitimes, le mécontentement et la gronde sociale s’installent. Les manifestations poitevines ont rarement fait l’objet de débordements. Par contre, la surreprésentation des forces de l’ordre, les moyens disproportionnés mis en œuvre par l’État peuvent engendrer une escalade de la violence. A quoi servent ces moyens disproportionnés ? Pour protéger quels intérêts ? Nous sommes opposés aux interdictions de manifester, c’est une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Mars 2019

Étudier la gratuité des transports en commun à Grand Poitiers est un acte de justice sociale et écologique.
Le droit à la mobilité est exigé aujourd’hui avec force dans la rue. Comme le droit à la scolarité, il a besoin d’être reconnu fondamentalement pour que la société puisse, en le conjuguant avec l’urgence écologique, l’accorder à tou·te·s. La gratuité des transports peut cela. Nous demandons avec la vingtaine d’élus qui l’ont fait en décembre que ce droit soit étudié à l’échelle de Grand Poitiers.

Christiane Fraysse et Jacques Arfeuillère, élus communautaires et municipaux du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Ce qui marche pour les céréales doit marcher pour les humains !
La ligne de fret de Mignaloux-Jardres pour le compte exclusif de Terrena – 50 trains de céréales par an jusqu’au port de La Pallice – est à nouveau ouverte. « Un exploit » nous dit le directeur territorial Nouvelle-Aquitaine SNCF : financement bouclé le 28 juin dernier, travaux terminés le 23 janvier 2019 ! Question finances, l’économie réalisée n’est pas probante mais la sécurité routière et l’écologie sont gagnantes. Pourquoi n’avoir pas conditionné les 500 000€ versés par Grand Poitiers à au moins une étude pour la remise en état de la ligne pour des TER ? Nous demandons la même synergie pour créer cette liaison de Mignaloux jusqu’à Chauvigny. Elle permettrait la réduction de l’utilisation de la voiture, la diminution de la pollution et le désenclavement du territoire. Quand on veut, on peut !

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Février 2019

Justice sociale, justice climatique
Injustes sur le plan social et écologique, les politiques nationales comme locales ne s’en prennent pas aux responsables du dérèglement climatique. La Ville de Poitiers n’agit en rien pour diminuer la pollution, notamment Porte de Paris où 24 000 véhicules passent quotidiennement devant l’école du quartier. Pas de justice non plus sur le partage des richesses alors que les inégalités ne cessent d’exploser encore cette année. Depuis des mois, une large partie de la population exige légitimement une hausse du pouvoir d’achat et n’a comme seule réponse que la répression. Les politiques en place ne répondent ni à la colère des gilets jaunes ni à l’appel urgent des citoyens pour une politique climatique à la hauteur de l’urgence ! Osons Poitiers continuera de se mobiliser aux côtés de celles et ceux qui luttent pour une société plus juste.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Janvier 2019

Une bonne année de service public et de transport pour tou·te·s
L’alarme aura sonné en 2018 sur le plan climatique, social, démocratique. Pour une bonne année 2019, il faut reconnaître enfin l’urgence à lier justice sociale, écologie, implication citoyenne et solidarités. Quand le dérèglement climatique ne frappe plus à notre porte mais la défonce, l’heure n’est plus à changer la serrure mais bien à le regarder en face. Quand la peur de ne plus pouvoir se déplacer, de ne plus avoir de quoi satisfaire ses besoins se manifeste, l’heure n’est pas à taxer davantage. Osons Poitiers souhaite à tou·te·s une année 2019 qui saura localement faire progresser le droit au déplacement dans la transition écologique et qui fera progresser les solidarités en retrouvant la voie du service public accessible à tou·te·s, et de la justice sociale nécessaire à chacun·e.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche/Ensemble !, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Décembre 2018

Blanchiment écologique ou lutte contre le réchauffement climatique ?
Une association de cycliste répète que la sécurisation du trajet Futuroscope centre-ville est faisable moyennant peu d’aménagement. La fréquence des bus n’est pas suffisante pour que les salariés en fassent un mode de transport privilégié. Les horaires de bus sont calés sur les vacances scolaires et non sur les vacances universitaires ce qui pénalisent le tiers de la population de Poitiers qui est étudiante. Les feux de signalisation sont synchronisés de façon à fluidifier la circulation automobile et non pour sécuriser la traversée en toute quiétude des piétons sur les passages piétons.

Et la ville va transformer 15% de son parc de véhicule en acquérant des véhicules électriques.

L’action publique de lutte contre le réchauffement climatique, sera bien plus efficace en corrigeant les difficultés pointées ci-dessus qu’avec cette acquisition.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Novembre 2018

Audace et Bienveillance pour le collectif La Maison
Audace et Bienveillance sont les valeurs clés qui fondent le Projet de Territoire de Grand Poitiers signé en grande pompe en septembre dernier. Nous aurions tellement voulu les voir appliquées : Audace contre l’expulsion de la quinzaine de jeunes étrangers isolés le 2 octobre dernier sous le regard indigné de nombreux-ses habitant-e-s de Poitiers. Bienveillance pour une solution d’hébergement pérenne. Nous demandons au Maire d’appliquer ces principes pour sauver ces jeunes remis à la rue et être en phase avec les Poitevins solidaires. Poitiers n’est pas la seule ville confrontée à ces difficultés. Constatant que l’État n’assure pas ses missions et ne donne pas les moyens de créer des solutions dignes d’accueil et d’accompagnement, des élu-e-s locaux ont créé l’Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants. Nous demandons au Maire d’y adhérer.

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Octobre 2018

Bus gratuits : une mesure plus que jamais d’actualité !
Le réchauffement climatique ne cesse d’avoir des conséquences désastreuses. La canicule de cet été en est une expression. Pour lutter contre celui-ci, les beaux discours ne suffisent pas. Il faut des décisions politiques audacieuses. Dernièrement, le président de l’université de Poitiers a repris l’idée de gratuité des transports en commun pour les jeunes. C’est une mesure de plus en plus répandue. Dunkerque vient de passer aux transports en commun gratuits, et Niort a fait de même depuis quelques années. Cette mesure permet de diminuer le nombre de voitures et donc les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi nous pensons qu’il faudrait réaliser une étude sur la faisabilité de la gratuité des bus pour tous à Poitiers. Puis consulter la population par référendum. Cette mesure est plus que jamais d’actualité !

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Contrat Territorial du bassin d’alimentation du captage d’eau potable de Fleury (programme Re-Sources 2018-2022)
Le captage de Fleury à Lavausseau alimente en eau potable 1/3 des habitants de Grand Poitiers. Nitrates et pesticides altèrent la qualité de cette eau. Collectivités, citoyens et profession agricole s’engagent dans un nouveau contrat de protection Re-Sources. En l’état, il n’est toujours pas à la hauteur des enjeux. Changer de modèle agricole sur les 2 600 ha est le levier indispensable pour protéger réellement la ressource en eau.

Christiane Fraysse et Jacques Arfeuillère, élus communautaires et municipaux du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Septembre 2018

Plan B, un seul plan possible pour espérer encore !
Le seul plan possible, c’est de tout faire pour que le plan B ne renonce pas. L’unanimité se fait pour reconnaître la place originale de cet acteur incontournable de la vie locale : mairie, artistes, associatifs, public, tous savent que laisser seuls les animateurs du lieu face à l’injonction d’une mise aux normes coûteuse, les priver des recettes liées aux concerts, c’était condamner le lieu à disparaître. On a exigé d’eux la conformité. La municipalité peut encore se mettre en conformité avec ses déclarations de soutien à la structure en finançant en partie les travaux d’un local dont elle est propriétaire (les travaux nécessaires égalent le coût de deux soirées foot sur écran géant) ; en faisant en sorte que les concerts puissent reprendre dès aujourd’hui. Sinon, elle porte seule la responsabilité d’un véritable appauvrissement culturel.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche/Ensemble !, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Juillet 2018

Projet de territoire pour Grand Poitiers, le rendez-vous manqué de la modernité
La modernité, c’est la proximité. Être moderne, c’est viser l’égalité des citoyen-ne-s face aux services et à la mobilité, c’est garantir l’eau, c’est penser autonomie alimentaire et énergétique et rapprocher l’économie du besoin. Ce projet n’est pas moderne : Poitiers-centré, négligeant le rural, il reprend le rêve d’une attractivité qui mettrait Paris à Poitiers en travaillant sa « marque », oubliant qu’un territoire n’est pas un produit mais se doit d’abriter une communauté qui vit.

Christiane Fraysse et Jacques Arfeuillère, élus communautaires et municipaux du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Conseil communautaire du 25 mai 2018 : projet de territoire

Retour sur le projet de territoire en vidéo

Juin 2018

Signature de la Charte Européenne pour l’Égalité : une avancée.
Poitiers vient de signer la Charte Européenne pour l’Égalité des femmes et des hommes dans la vie locale. C’est un engagement important car nous pensons que c’est à ce niveau, c’est à dire au plus près des habitant-es qu’il est possible de combattre la persistance et la reproduction des inégalités entre les femmes et les hommes. Pour répondre à l’exigence de cette Charte, la Ville doit élaborer un Plan d’action pour l’égalité à l’aide de larges concertations. Il s’agit en effet de s’assurer que tous les aspects discriminants de la vie quotidienne dans la ville soient étudiés, que ce soit au niveau des déplacements, de l’occupation de l’espace public, de la sécurité, du logement, de la vie culturelle, du sport et de la représentation démocratique.

« C’est au pied du mur qu’on voit mieux le mur » (dicton chinois).

Nous connaissons ce mur et le courage requis pour le faire tomber.

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Mai 2018

Terrains synthétiques : une fausse bonne idée
Nous sommes intervenus à plusieurs reprises pour alerter sur les dangers des terrains de foot synthétiques. En effet, ces terrains sont faits à partir de pneus qui sont recyclés en petites billes de caoutchouc qui contiennent des teneurs en hydrocarbures très largement supérieures aux quantités tolérées pour des enfants. Depuis quelques années, de nombreux cas de cancer ont été diagnostiqués sur des joueurs et joueuses de foot qui jouent régulièrement sur terrain synthétique. Le gouvernement a annoncé avoir saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui devrait donner ses conclusions fin juin. En attendant, nous demandons l’application du principe de précaution qui permettrait aux équipes de s’entraîner sur d’autres terrains.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Avril 2018

Terrains de foot synthétiques et principe de précaution, que fait Grand Poitiers ?
Les médias nous ont alertés sur la toxicité des microbilles de caoutchouc des terrains de foot synthétiques qui seraient cancérigènes lorsque ces granulats proviennent de vieux pneus broyés. Il est capital de mettre en place les bonnes pratiques (dire aux enfants de ne pas mettre les granulats dans la bouche, de se laver les mains, de faire très attention en cas de blessure…) et surtout de remplacer ce genre de terrain.

Christiane Fraysse et Jacques Arfeuillère, élus communautaires et municipaux du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Plan vélo, ça patine
Avec le retour du printemps, le beau temps nous incitera davantage à nous déplacer à vélo ou à pied. Et la collectivité ? Que fera-t-elle pour favoriser l’usage de ce qu’on appelle la « mobilité active » qui non seulement est efficace pour limiter les émissions de gaz à effet de serre mais également bénéfique pour notre santé en nous faisant bouger ? Un énième « plan vélo » est en cours d’élaboration. Nous en attendons des mesures concrètes facilitatrices de ce mode de déplacement et non pas des études qui ne servent qu’à masquer l’absence d’action. Quand pourrons-nous aller du campus ou du centre-ville au Futuroscope sur des itinéraires a minima fléchés et au mieux sécurisés, quand disposerons-nous d’une application qui nous proposera des itinéraires piétons ou vélos ? Le numérique peut aussi être au service de la mobilité active.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Mars 2018

Écrivez-nous vos idées pour le palais de justice sur le site osonspoitiers.fr
Le devenir de l’édifice de l’actuel palais de justice et le quartier qui l’entoure font l’objet d’une réflexion et d’un projet. Le maire nous présente ce projet comme devant renforcer l’attractivité de la ville et lui donner une signature. Ces mots sont creux. L’attractivité ne se décrète pas, la ville doit d’abord donner envie à ses habitants d’y rester, la possibilité d’être acteur du devenir. Ce n’est pas une marque qui provoque l’installation dans un lieu, c’est l’emploi, la famille, les conditions de vie favorables pour son profil. Le devenir du palais de justice mérite une écoute plus attentive des poitevins. Oui, les poitevins ont des idées, nous en avons rencontrés autour de ce sujet et ils ont tous formulé des propositions intéressantes. Quand seront-ils écoutés et entendus par la majorité municipale ?

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Février 2018

Protection de la ressource en eau : il y a urgence.
A la question des sujets environnementaux les plus préoccupants, plus d’un français sur deux cite en premier lieu la qualité de l’eau potable. Or, à Poitiers le taux de nitrates analysé sur le captage de Fleury qui alimente les besoins en eau potable de la population flirte avec le seuil autorisé de 50 mg/l. L’urgence est donc de protéger ce captage par l’acquisition des parcelles agricoles pour former un périmètre de protection et garder la maîtrise du foncier. Cela fait 7 ans que nous attendons que les quelques démarches entreprises entre Grand Poitiers et la SAFER aboutissent. Question : y-a-t-il un engagement sérieux dans ce dossier ? Faut-il rester dans un face-à-face stérile ? Pour nous, c’est une question d’intérêt général qui demande une concertation plus globale.

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Janvier 2018

Le logement pour toutes et tous est un droit
Pour commencer cette nouvelle année, Osons Poitiers veut mettre l’accent sur un problème trop souvent ignoré. En effet, à Poitiers chaque jour et chaque nuit plus d’une centaine de personnes se retrouve à la rue sans hébergement. Le 115 (centre d’appels d’urgence) reçoit en moyenne 110 appels par jour dont une cinquantaine qui resteront sans suite. Nous ne pouvons que nous indigner de cette situation. Comment peut-on accepter que des dizaines de poitevin.e.s dorment dehors en plein hiver, parfois avec des enfants en bas âge ?! La mairie de Poitiers et la préfecture ne doivent pas fermer les yeux sur ce sujet et apporter une solution de toute urgence. Une loi permettant la réquisition des logements vides existe, pourquoi ne pas l’appliquer ? Le logement pour toutes et tous est un droit.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Décembre 2017

Mineurs Isolés, ne bottons pas en touche !
Une vingtaine de mineurs isolés étrangers dorment dans la rue aujourd’hui à Poitiers.  Devant l’urgence de cette situation, les élus Osons Poitiers, en accord avec Min’ de Rien, ont pris l’initiative de s’adresser à tous les élus (municipaux, communautaires, départementaux, régionaux et nationaux) pour qu’ils prennent l’engagement d’agir quel que soit leur niveau de compétences, quelle que soit la responsabilité qui leur est attribuée. Ils sont donc invités à signer un engagement à se mettre au travail sans tarder pour trouver les hébergements nécessaires puis à demander une table ronde sur le sujet afin de dégager une solution pérenne. Chaque citoyen peut soutenir cette initiative en signant l’appel que l’on trouve sur le site Osons Poitiers et sur Change.org : https://www.change.org/p/vienne-86-mineurs-isol%C3%A9s-%C3%A9trangers-ne-bottons-pas-en-touche

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche-Ensemble, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Novembre 2017

Stationnement payant au CHU ?
Le directeur de l’hôpital veut instituer le stationnement payant sur les parkings du CHU. Est-ce par volonté de régler un problème de stationnement ou une recherche de rentabilité ? S’il s’agit de régler une difficulté de stationnement, d’autres moyens que le paiement existent. Une desserte en bus plus régulière, des navettes entre les parcs relais de proximité et l’hôpital, un nouveau parc relais près du rond-point de Mignaloux desservi par la ligne 1 contribueraient à désengorger les parkings du CHU. L’argument « le parking est payant dans d’autres hôpitaux » n’est pas recevable. Ne nous alignons pas sur le pire. Les usagers du service public de santé, qu’ils viennent en consultation ou visiter leurs proches ne doivent pas être otage de cette logique marchande. Ce n’est pas digne du service public.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Mobilisation contre les parking payants au CHU de Poitiers

Octobre 2017

Garantir les droits fondamentaux des réfugiés sur notre territoire.
Force est de constater que nos dirigeants ont peur d’avoir une parole publique sur la question des migrations. Ils font comme si ces personnes réfugiées n’existaient pas ou pensent qu’il ne s’agit que d’une « crise » migratoire. Or les migrations ne se limitent pas aux réfugiés de guerre et les réfugiés climatiques et économiques sont bien là, mineurs et majeurs. Les citoyen-ne-s s’organisent à Poitiers pour les accueillir et sont confrontés aux mêmes obstacles qu’eux en les accompagnant dans leurs différentes démarches. Osons Poitiers rend hommage à cet engagement citoyen. C’est en les soutenant que l’on couvre d’autres voix qui font le déshonneur de notre pays. La municipalité de Poitiers doit assurer la continuité de cet engagement avec les pouvoirs et les moyens dont elle dispose pour garantir les droits fondamentaux de tous.

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Septembre 2017

Linky et Gazpar, c’est toujours non !
Osons Poitiers et d’autres collectifs citoyens continuent de s’opposer aux compteurs Linky et Gazpar. Ils coûtent cher : le remplacement de compteurs qui fonctionnent est estimé par Enedis à 7 milliards d’euros qui seront répercutés sur nos factures (environ 200€ par foyer). Sans oublier leur danger pour la santé. L’OMS a officiellement classé les ondes électromagnétiques « cancérigènes possibles ». Linky et Gazpar, c’est aussi le règne du Big Data… ou de Big Brother ! Les compteurs sont conçus pour recueillir des relevés de la consommation de l’abonné. Ce qui permet d’obtenir des informations sur les habitudes de vie des consommateurs. Ces données, c’est un marché mondial de milliers de milliards d’euros. Refusons cette surveillance généralisée !

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

N.B : Réunion publique « Faut-il refuser les compteurs communicants ? » le vendredi 3 novembre 2017 à 20h aux Salons de Blossac de Poitiers. Conférence interprétée en langue des signes en présence de Stéphane Lhomme.

Juillet 2017

Conflit d’usage de l’eau, il faut choisir
42 retenues de substitution autour de Poitiers font l’objet d’enquêtes publiques. Ces bassines, financées à 80 % par de l’argent public, contribueraient à pérenniser l’irrigation pour une agriculture industrielle et intensive. Or, c’est la qualité de l’eau et l’alimentation en eau potable pour toutes et tous qui doivent être prioritaires. L’eau est un bien commun et vital à respecter. Mobilisons-nous.

Christiane Fraysse et Jacques Arfeuillère, élus communautaires et municipaux du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Juin 2017

Soyons plus intelligents que nos compteurs
Ils sont arrivés dans la Vienne. Les compteurs « intelligents » Linky s’imposent chez nous comme vont le faire les équivalents pour le gaz et pour l’eau. En 4 ans, 35 millions de compteurs qui fonctionnent parfaitement seront jetés et ces boitiers à la durée de vie limitée vont être déployés pour un coût de 5 milliards. Pourquoi ? Officiellement pour maîtriser la consommation (la machine aurait plus d’intelligence que l’homme pour savoir à quel moment mettre en marche le lave-linge). Mais en oubliant l’incertitude sur leur innocuité en matière de santé et le danger qui pèse sur les libertés avec ces machines qui peuvent décrire, pour le big data, nos vies. Le conseil municipal a refusé de délibérer malgré notre demande contre ces installations forcées. Il nous reste à résister individuellement.

N.B : Réunion publique sur Linky le 17 juin 2017 en présence de Stéphane Lhomme.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche-Ensemble, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Mai 2017

L’eau : bien commun, bien précieux
Selon le schéma départemental de l’eau de janvier 2017, le territoire du centre Clain est très concerné par les pollutions diffuses (nitrates et pesticides). Les ressources en eau de Grand Poitiers présentent une vulnérabilité à la fois qualitative et quantitative. Le captage de Fleury à Lavausseau a été classé prioritaire. Il est donc important de pratiquer une agriculture respectueuse de l’environnement sur le bassin de captage de Fleury. Depuis des dizaines d’années, un suivi agronomique a été financé par la collectivité sans que la teneur en nitrates s’améliore. Il nous faut changer de méthode et pratiquer sur ce site une agriculture biologique ou de l’agroforesterie non génératrice de pollution. Tous les moyens doivent être mis en œuvre y compris l’expropriation si nécessaire. L’enjeu est trop important.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Avril 2017

Décidément les arbres dérangent
L’arbre a bien du mal à se faire une place au cœur de notre cité. 62 arbres abattus rue Molière et maintenant 64 sur l’îlot de Tison. Un rideau végétal sacrifié. Réaction de la mairie : nous allons replanter. Mais les arbres sont des êtres vivants que l’on sacrifie sans  respect alors qu’ils témoignent de notre histoire, qu’ils nous offrent leur ombrage, qu’ils assourdissent les bruits de la ville, qu’ils réduisent les risques d’inondation, purifient notre air et abritent d’autres vivants.

Pourtant, nous aurions pu être rassuré-e-s après la présentation par la municipalité d’une Charte de l’Arbre …

Nous exigeons plus de considération pour nos arbres, notre patrimoine au même titre que nos monuments. Et comme disait Coluche « pour qu’un écologiste soit élu président, il faudrait que les arbres votent ». Alors, ne les abattons pas !

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Mars 2017

Solidarité avec les femmes du monde entier
Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Cette année, en plus des rassemblements habituels, un appel à mobilisation syndicale a été lancé. Cet appel est relayé localement par le Collectif du 8 mars. Que ce soit pour le droit à l’avortement, pour l’égalité salariale ou contre les violences, nous apportons notre solidarité avec les femmes du monde entier. Les droits des femmes sont en permanence menacés, que ce soit aux USA avec Trump ou encore en France avec Fillon ou Le Pen. Localement, nous regrettons qu’il n’y ait pas de service dédié à l’égalité hommes/femmes à la mairie de Poitiers ainsi que le manque de concertation sur la place des femmes dans l’espace public (choix des équipements sportifs dans les quartiers, etc.). Le groupe Osons Poitiers sera au cœur de toutes les luttes féministes.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Février 2017

Saluons la naissance de Min’ de Rien
« Il y a ceux qui disent et il y a ceux qui font » répond le maire interpellé sur les problèmes d’hébergement tant pour les sans-abris que pour les étrangers cherchant l’asile. Mais il faut bien constater qu’on ne fait pas assez quand on connaît les manques tant pour les uns que pour les autres. Il faut donc « dire » davantage pour que progresse la conscience d’une responsabilité collective qui gagne enfin son efficacité des moyens nécessaires aux besoins, d’une réelle coordination entre tous les acteurs concernés. En attendant, parmi ceux qui font, saluons la naissance de Min’ de rien, association dédiée à apporter du soutien aux mineurs isolés en situation précaire et confrontés à des discriminations eu égard à leur statut d’étranger. « Faire », c’est aussi aider ces initiatives. Contact : minderien86@gmail.com Fb : www.facebook.com/assominderien86

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche-Ensemble, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Janvier 2017

2017 : le changement c’est maintenant.
L’année 2017 va être riche en moments démocratiques. Nous serons appelés à voter pour choisir le président de la République et notre député-e. La petite avancée sera la fin du cumul des mandats. Notre rôle de citoyen-ne-s sera d’être vigilant, par exemple :

  • Cet hiver, notre commune n’a pas choisi comme certaines le font de se déclarer zéro sans-abri ;
  • Les particules fines altèrent la qualité de l’air : la diminution du trafic automobile est une nécessité pour notre santé ;
  • Dans cette période de fort chômage, il ne faut pas pour autant négliger la qualité de vie au travail, dans le public comme dans le privé.

Que cette nouvelle année soit celle de la résistance écologique, sociale, solidaire et citoyenne. Meilleurs vœux pour cette nouvelle année.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Décembre 2016

La sortie du nucléaire : une priorité
L’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a demandé l’arrêt rapide du réacteur n°1 de la centrale de Civaux et l’arrêt de 4 autres réacteurs en France pour anomalie. Au total, ce sont 26 réacteurs à l’arrêt. C’est un problème sérieux et il n’est pas certain qu’on y trouve une solution. Cela nous fait enfin prendre conscience de notre dépendance à l’énergie nucléaire et provoque une flambée des prix de l’électricité. A l’entrée de l’hiver, les habitants de Poitiers en particulier ceux qui n’ont pas d’isolation de leur logement et qui utilisent un chauffage électrique vont voir augmenter leur facture. Les millions d’euros qui vont servir à maintenir en état les centrales pour les prolonger doivent être investis dans un programme d’économie d’énergie avec le développement d’un mix d’énergies renouvelables.

Mad Joubert, Europe Écologie Les Verts, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Novembre 2016

Il est urgent d’accueillir les étrangers dignement !
A la préfecture de Poitiers, l’accueil des étrangers est inacceptable : le standard du service immigration est limité au matin, la prise de rendez-vous se fait seulement par internet ce qui nécessite d’avoir accès à un ordinateur, de parler couramment français etc… De plus les délais sont très longs pour obtenir un rendez-vous. Osons Poitiers au côté de DNSI dénonce ces pratiques discriminatoires qui aggravent la précarité des étrangers et rend leur intégration plus difficile. Nous souhaitons qu’à Poitiers comme ailleurs une véritable politique d’accueil soit mise en place. Et en ces temps de montées réactionnaires nous rappelons notre attachement à la liberté de circulation et d’installation pour tout être humain ainsi que la régularisation de tous les sans-papiers.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Octobre 2016

Droit d’expression, accès à l’information.
Lecteurs, qu’attendez-vous de ces quelques lignes ? La position du groupe sur les décisions municipales, des commentaires sur les 35 pages du magazine municipal ? Des informations sur le travail des élus d’opposition ? Nous sommes en peine de choisir notre expression avec seulement 800 signes espace compris dans ce magazine. C’est pourquoi ce mois-ci, nous avons choisi de promouvoir nos espaces d’expression :

  • Les réunions mensuelles du groupe ouvertes à toutes et tous le premier mercredi de chaque mois à partir de 19h permettant d’examiner les décisions municipales et d’élaborer des propositions.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Septembre 2016

La politique de la vitrine.
Le symbole de l’été à Poitiers, on le trouve à la Chapelle Sainte-Croix : en exposant le luxe des vitrines Hermès, le Miroir, projet alibi qui doit servir à détruire le théâtre historique, signe, pour quelques dizaines de milliers d’euros ce qui semble être devenu la tendance politique de la majorité. En vitrine, on trouve par exemple la sécurité : quelques caméras de vidéosurveillance dont on sait l’inefficacité, et qui sèment là encore, des centaines de milliers d’euros. On trouve aussi une certaine culture : pour 210 000 euros, on refera l’enseigne vidéo de la façade du TAP qui n’a jamais fonctionné et on fera un pont d’or à des stars fugitives mais médiatiques pour les grands concerts de l’été. La vitrine qui fait briller, exagère, et parfois ment…

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche-Ensemble, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Juin 2016

Poitiers, ville cyclable ?
En mars 2016, nous avons voté contre la délibération portant sur les travaux d’aménagement de voirie devant le Crédit Agricole situé rue Salvador Allende. D’une part parce que ces travaux ont été réalisés suite à une demande de l’établissement et surtout parce que la ville n’a pas respecté la loi Laure qui prévoit que les aménagements cyclables soient réalisés lors de tout aménagement de voirie. De nombreuses places de stationnement ont ainsi été créées au détriment de la mise en place d’une bande cyclable. Après la promenade des cours et la porte de Paris, la rue Salvador Allende devient un parcours de plus dans lequel les cyclistes sont relégués au second plan. Ne pas faciliter le parcours des cyclistes c’est aller à contre-courant de la lutte contre le changement climatique qui ne doit pas rester qu’un vœu pieux mais nécessite des actes.

Christiane Fraysse, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Mai 2016

La vidéosurveillance, une vitrine inutile et dangereuse.
Le Maire a dit que la sécurité n’est pas un enjeu politique, nous lui disons, nous, qu’il faut cesser de mettre nos libertés en jeu ! La vidéosurveillance dans l’espace public, c’est le renoncement de trop pour A. Claeys. Des caméras sur les places font plus frémir qu’elles ne rassurent. La seule étude scientifique sur ce dispositif conclut à l’inefficacité globale et il faut rappeler qu’une caméra dans l’espace public, c’est aussi la possibilité de surveiller les manifestants. Pour 350 000 euros ! Qui seraient mieux investis en médiation et qu’on préfère utiliser pour substituer au regard qui tisse le lien social, un œil technologique qui distille la défiance. C’est cher et c’est pauvre en espérance : c’est le prix d’une vitrine de luxe pour une sécurité dont on sait qu’elle se construit ailleurs.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche-Ensemble, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Avril 2016

L’arbre urbain : je t’aime moi non plus.
L’arbre est un être vivant, il n’est pas un mobilier urbain. L’arbre est un élément essentiel du paysage urbain de par ses fonctions multiples. Il joue un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est un purificateur d’air, un climatiseur précieux, un oasis de biodiversité et un bio indicateur. Il participe à la diminution du bruit, de la réflexion lumineuse et à l’anti-érosion des sols. Pour toutes ces raisons, il ne peut faire l’objet de l’attention que de spécialistes triés sur le volet pour rédiger sa charte. Nous souhaitons qu’une charte soit mise en place avec des actions dans la durée. Nous demandons que tous les acteurs concernés, techniciens, politiques et habitants soient associés à ce projet.

Nous lançons un appel  à la majorité : « L’arbre vecteur de démocratie locale : chiche ? »

Thierry Grasset pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Mars 2016

A Poitiers un collectif contre l’état d’urgence existe.
Il mobilise et sensibilise les poitevins contre le tout sécuritaire et la déchéance de nationalité, et pour les libertés individuelles et collectives. Le samedi 30 janvier 2016 environ 600 personnes ont manifesté dans les rues de Poitiers à l’appel du collectif (regroupant de nombreux citoyens, syndicats, associations et partis politiques). Osons Poitiers soutient cette dynamique à l’heure où le gouvernement tente de nous diviser et de réprimer le mouvement social à l’image de ce qu’il se passe à Notre-Dame-des-Landes et des peines de prison ferme à l’encontre de salariés de Goodyear qui luttaient pour leurs emplois. Parallèlement nous rappelons notre refus de voir s’installer dans notre ville des caméras de vidéosurveillance ainsi que d’armer la police municipale.

Manon Labaye, Nouveau Parti Anticapitaliste, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Février 2016

Plus de sécurité ? Chiche !
L’année 2016 sera marquée par plus de caméras dans les espaces publics. A Poitiers aussi où on devrait accepter désormais de vivre sous surveillance dans la rue ! Pour plus de sécurité. Pour nous, cependant, la sécurité est ailleurs, au-delà de ce qu’on nous promet notamment par un état d’urgence liberticide ou une déchéance de nationalité contraire à l’esprit d’égalité. Se sentir en sécurité, pour le citoyen, c’est être protégé par un droit du travail renforcé, c’est ne pas être menacé dans son emploi, c’est échapper à la précarité. C’est bénéficier de la sécurité sociale, de la retraite tant qu’on est valide, c’est faire valoir pleinement son droit à la santé, à l’éducation. C’est avoir la garantie de circuler librement, de pouvoir choisir comment et avec qui faire son chemin.

Jacques Arfeuillère, Parti de Gauche-Ensemble, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Janvier 2016

COP 21, (trop) chaud devant !
L’accord issu de la COP 21 ne sera pas le déclencheur de la révolution climatique comme on aurait pu le croire au vu de l’euphorie affichée. Certes les 195 états de la planète sont signataires d’un engagement moral de gouvernance climatique. L’accord n’impose pas de révision des engagements actuellement pris par les pays avant 2025. Il entérine ainsi un réchauffement climatique supérieur à 3°C.  Naomi Klein analyse le dérèglement climatique comme la conséquence d’un modèle économique en guerre contre la vie sur Terre. On ne changera pas les lois de la nature mais on peut changer celle de l’économie. Alors que l’année 2016, soit celle de l’exigence citoyenne pour un respect de nos conditions de vie sur terre, celle des alternatives concrètes, de l’espoir constructif, de la joie, de la paix…

Christiane Fraysse, EE-LV, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

Novembre/Décembre 2015

Climat : des annonces mais des réalisations insuffisantes.
Alors que l’urgence écologique devrait être une priorité, tant pour les aspects climatiques qu’économiques, et que la France accueille la COP21, l’exécutif local et national montrent leur manque d’ambition. Au niveau national, pour financer la COP21 le gouvernement, qui a récemment accordé trois nouveaux permis d’exploitation pétroliers, a fait appel à des sponsors dont l’engagement écologique est loin d’être une priorité. A Poitiers, le Plan Climat-Énergie Territorial indique son soutien financier au transport aérien, mode le plus polluant. Les objectifs fixés et le budget alloué pour les années à venir ne sont pas à la hauteur de l’enjeu, alors que des actions fortes permettraient de réduire la facture énergétique et l’empreinte écologique.

Thierry Grasset, EE-LV, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Octobre 2015

Poitiers à l’heure de la COP21.
D’après le rapport sénatorial publié cet été, la pollution de l’air provoque plus de 40 000 décès prématurés et coûte 101,3 milliards d’euros par an, dont 97 pour le coût sanitaire (asthme, bronchite, cancer, absentéisme). Poitiers n’échappe pas à cette problématique. D’un côté, l’offre de transports collectifs ne répond pas aux besoins des usagers en termes d’horaires, de fréquence et d’intermodalité. De l’autre, des choix contestables sont faits par la municipalité : abandon du GNV au profit du diesel pour les bus Vitalis, investissements dans des parkings en bord de Clain, fréquence inadaptée dans les parking-relais et oubli d’aménagements pour les cyclistes. En cette année de COP21, nous pensons que des investissements plus pertinents auraient dû être engagés pour améliorer la qualité de l’air des Poitevins.

Thierry Grasset, EE-LV, pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne »

Septembre 2015

Quelle expression pour les oppositions ?
Lors du dernier conseil municipal, notre groupe politique a manifesté son exaspération. Nous avons indiqué lors de l’examen des délibérations que nos positions et propositions étaient consultables sur notre site Internet « Osons Poitiers ». Nous avons fait ce choix en raison de l’absence de réponses aux questions que nous posons lors des séances de conseil municipal et communautaire, cela depuis le début du mandat. L’opposition à une majorité doit pouvoir débattre. Le débat ne se résume pas à l’expression d’une opposition, c’est un jeu d’argumentation, de question-réponse. Ni la condescendance de la part des différentes composantes de la majorité, ni le mépris ne sont dignes de partis démocratiques. Nos électeurs ont fait un choix politique tout aussi respectable que celui des autres électeurs.

Christiane Fraysse, EE-LV, porte-parole du groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne ».

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Conseil municipal du 24 septembre 2018 https://osonspoitiers.fr/conseil-municipal-du-24-septembre-2018/ https://osonspoitiers.fr/conseil-municipal-du-24-septembre-2018/#respond Thu, 04 Oct 2018 15:21:45 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32179 59 délibérations étaient à l’ordre du jour de ce conseil, dont des sujets importants sur lesquels sont intervenu-e-s nos élu-e-s Osons Poitiers :

  • Les mineurs isolés étrangers hébergés au lieu de vie « La Maison » ;
  • Les nouvelles caméras de vidéosurveillance aux Trois-Cités ;
  • Le projet « Cœur d’agglo » dans le cadre du programme « Action Cœur de Ville » ;
  • L’Institut Régional du Travail Social (IRTS) ;
  • La disparition du bar culturel Le Plan B.

Les élu-e-s « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne » sont intervenu-e-s sur 21 délibérations listées pages suivantes.

Les interventions des élu-e-s Osons Poitiers sont également disponibles au format pdf : Interventions Osons Poitiers au Conseil municipal du 24 septembre 2018

Pour consulter la revue de presse des conseils de septembre 2018, cliquez ici

Mineurs étrangers isolés – Soutien à « La Maison » 

Débat sur « La Maison » (ML) 

Pour consulter les vidéos, cliquez ici

Au nom du groupe Osons Poitiers, je profite de ce débat sur « La Maison » pour interpeller la majorité municipale sur ce sujet important qui concerne une partie des poitevins.

Il parait qu’il ferait bon vivre à Poitiers, mais pour qui ? Sûrement pas pour ces jeunes migrants qui depuis le 14 septembre sont menacés d’être expulsés du lieu où ils vivent. Sûrement pas non plus pour tous les bénévoles du collectif « La Maison » qui leur viennent en aide depuis plusieurs mois. Et sûrement pas non plus pour les centaines de personnes qui depuis 10 jours se mobilisent presque 24h/24 pour empêcher l’expulsion.

Aujourd’hui plus de 20 mineurs isolés sont accueillis au lieu de vie « La Maison » afin de bénéficier d’une solution temporaire pour pouvoir poursuivre leurs démarches administratives et trouver une solution durable à leur situation car ils ne sont pas pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Des activités sont régulièrement proposées ainsi qu’une collecte alimentaire une fois par semaine grâce notamment à des dons d’invendus de commerçants.

Les objectifs du collectif de « La Maison » sont clairs :

  • Proposer une solution d’hébergement temporaire aux mineurs isolés non pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance ;
  • Aider et orienter les jeunes, avec l’aide de Min’ de Rien, dans leurs démarches personnelles et administratives ;
  • Organiser des activités, ateliers et moments d’échanges en lien avec différents acteurs de la vie associative ;
  • Sensibiliser le grand public aux questions en lien avec l’immigration.

Il y a en permanence des adultes qui se relaient nuit et jour sur place pour les soutenir et gérer leurs angoisses et le quotidien car ce sont des ados.

Suite au désengagement de l’État, des collectifs comme celui-ci sont indispensables pour répondre aux besoins vitaux de ces jeunes.

Oui c’est vrai ils occupent un lieu sans autorisation qui appartient au Ministère de la Justice, c’est illégal, mais légitime. Ce bâtiment est inoccupé depuis plusieurs années et son agencement en fait un lieu adapté pour les accueillir. Le collectif a d’ailleurs tout de suite fait des démarches pour pouvoir occuper ce lieu. Le bâtiment n’a aucunement été dégradé, au contraire les locaux sont entretenus quotidiennement. Il n’est en aucun cas insalubre comme cela est indiqué dans le jugement du Tribunal Administratif. Il n’y a pas d’urgence à expulser dans la mesure où le bâtiment ne sera mis en vente qu’au printemps prochain. Il n’y a aucune nuisance dans le quartier et les voisins soutiennent « La Maison » !

Alors que leur minorité est contestée par l’ASE qui les déloge des structures d’hébergement, le 115 les considère (à la vue de leurs papiers d’identité) comme mineurs et refuse de les prendre en charge. De fait il ne leur reste que la rue… Il y a quelques jours, 2 jeunes ont été adressés vers ce lieu de vie (« La Maison » !) par le  commissariat qui demain ou plus tard viendra les expulser !

Le collectif « La Maison » est soutenu par des dizaines d’associations et partis politiques.

Un rassemblement jeudi dernier a rassemblé plus de 400 personnes avec comme revendications :

  • La suspension de la décision de justice concernant l’expulsion ;
  • Le maintien des jeunes dans ces lieux : pas d’expulsion sans solution de relogement ;
  • Pas de poursuites judiciaires contre les membres du collectif et les différents soutiens.

Le groupe Osons Poitiers vous a déjà sollicité sur ce sujet mais nous recommençons ce soir car en tant que majorité municipale de la Ville de Poitiers vous devez prendre position sur un sujet tel que celui-ci, sans vous cacher derrière des décisions de justice. La loi sur la réquisition des logements vacants existe, vous pouvez l’appliquer et permettre à des dizaines de personnes d’avoir un toit. Aujourd’hui si l’expulsion a lieu, ce seront vingt jeunes qui se retrouveront à la rue et s’ajouteront aux 80 personnes qui y sont déjà, faute de places suffisantes au 115.

Faire de beaux discours sur l’humanité et la fraternité ne sert à rien s’il n’y a pas d’actes politiques qui vont avec.

Nous espérons que vous ferez les bons choix face à cette situation.

Transports/Mobilité – RN147, LGV, piétons & voirie

Délibération n°2 (2018-0217) : Représentation et adhésion de la ville de Poitiers à l’association Voie rapide 147-149 (JA)

Nous ne pouvons évidemment pas voter cette délibération à l’heure où 700 scientifiques lancent un appel pour que l’on change de logiciel eu égard au dérèglement climatique, où nombre de citoyens, y compris de votre majorité ont marché pour réclamer qu’on prenne enfin en compte l’urgence. Rappelons les mots de l’appel : il faut passer « de l’incantation aux actes pour enfin se diriger vers une société sans carbone ». « Seuls des changements immédiats et des engagements de court terme, dans le cadre d’objectifs clairs et ambitieux à horizon 2030, peuvent nous permettre de relever le défi climatique ». Nous sommes rentrés dans le futur climatique, nous constatons la hausse du niveau de la mer, la désoxygénation et l’acidification des océans… Il y a des solutions disponibles, en particulier celle qui consiste à repenser la mobilité. Ce n’est pas en doublant la surface des routes qu’on agira contre le modèle de la voiture individuelle.

De la même façon, nous souhaitons réaffirmer notre position concernant la déviation de Mignaloux puisque le sujet semble avancer localement : nous savons que le dossier « Déviation de Mignaloux » a  été présenté aux maires concernés en juillet et il devrait maintenant y avoir une présentation par la DREAL à Mignaloux et à Sèvres-Anxaumont. Comme l’association Accide, nous pensons qu’il faut se diriger vers des solutions non coûteuses en terre et faisant une large place aux solutions alternatives à la voiture individuelle, c’est-à-dire résoudre le flux pendulaire local par des bus HNS, et solutionner le flux des poids lourds dans la traversée de Mignaloux par une tranchée couverte (2×1 voie).
Il semble que pour le point 2, on envisage une déviation courte (3 kms). En tout état de cause, nous aimerions que le débat n’échappe pas aux deux assemblées autant à Poitiers qu’à Grand Poitiers.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Délibération n°3 (2018-0218) : Représentation et adhésion de la ville de Poitiers à l’association Intercommunale TGV qualité de vie (JA)

On a voté la LGV dont on savait tous les effets négatifs sur l’environnement et dont nous contestons qu’elle soit vectrice de progrès humain. Nous voyons aujourd’hui ses effets néfastes et nous voilà à militer contre eux. A la marge, un peu contrits, pas très efficaces…

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Délibération n°32 (2018-0195) : Stationnement payant sur voirie – Adoption d’une convention de reversement du produit des forfaits post stationnement (FPS) entre la Ville de Poitiers ayant institué le Forfait Post Stationnement et Grand Poitiers Communauté urbaine (CF)

Nous avons entendu un maire d’une commune de Grand Poitiers citer une interview d’un maire à qui l’on demandait ce qu’était pour lui un bon maire et celui-ci avait répondu « un bon maire, c’est un maire piéton ».

Les piétons connaissent une difficulté croissante à marcher sur les trottoirs, je vous invite en sortant de ce conseil à emprunter la rue de la Marne et vous pourrez constater que les piétons sont obligés de marcher sur la chaussée car les trottoirs sont occupés par les voitures en stationnement. Le parking de l’Hôtel de ville est à deux pas et le prix n’est pas prohibitif 0,50€ de 19h à 8h le lendemain matin. C’est un paiement symbolique. La place Charles 7 est devenue une place de stationnement illégale certes, c’était le cas avant les travaux de fouilles. Espérons que le nouvel espace soit respecté sans avoir besoin de le protéger par des poteaux ou autres entraves pour les voitures.

Outre le désagrément et l’insécurité, même lorsque les voitures n’occupent plus l’espace, les piétons en subissent les désagréments : les bordures de trottoirs se disloquent et les rapiéçages ne tiennent pas plus d’une saison, les trottoirs s’affaissent, les pavés se descellent, c’est également la voirie qui en fait les frais et donc les finances de la commune.

Nous vous demandons de faire une large campagne d’information et de prévention et de mettre tout en œuvre afin que la libre circulation des piétons sur le trottoir soit restaurée, cela relève du respect de l’ordre public.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Tison, ESCEM et Nouvelles caméras de vidéosurveillance aux Trois-Cités 

Délibération n°4 (2018-0227) : Budget Principal – Décision modificative n°2 et Délibération n°5 (2018-0228) : Budget Principal – Mise à jour des autorisations de programme et des crédits de paiement (AP/CP)

(MJ) 

A propos de Tison, nous regrettons que le projet de remise en marche des turbines de l’ancienne scierie n’ait pas abouti. Au-delà de la réponse erronée de l’adjoint à la transition énergétique en commission : rentabilité au bout de 75 ans de la centrale alors qu’il n’y a pas eu d’études, que dire alors de la durée des déchets produits par les centrales nucléaires ? En France, il y a près de 2 000 centrales micro-hydrauliques abandonnées qui font partie de notre patrimoine. Le projet de réhabilitation des turbines de Tison pouvait devenir une formidable vitrine  permettant aux habitant-es de faire revivre cette microcentrale, de parler des économies d’énergie et de découvrir comment devenir soi-même  un producteur d’énergie renouvelable avec un financement citoyen. Ce projet est-il vraiment abandonné ?

(CF)

Nous voterons contre cette délibération.

D’abord à cause de la transformation de l’avance en contribution pour l’ESCEM. C’est une fois de plus la technique des petits pas pour nous faire avaler la pilule, d’abord une avance, sous-entendu ça ne coûtera rien de plus à la collectivité puis finalement, on transforme l’avance en contribution et demain, y aura-t-il une autre sollicitation pour éponger des dettes qui n’apparaissent pas encore aujourd’hui ?

Nous n’avons toujours pas de présentation claire de ce qui va se passer, de combien va être l’ardoise pour cette erreur de gestion commise par le syndicat et supportée par la collectivité. Et nous demandons encore une fois que cette école soit subventionnée par Grand Poitiers et non par Poitiers car l’enseignement supérieur relève des compétences de Grand Poitiers.

En ce qui concerne Tison, comme vient de la dire Mad, nous regrettons vivement que la partie production d’énergie ait été abandonnée ou repoussée, merci de vous exprimer clairement sur ce point.

D’autre part, il est regrettable que l’aménagement de Tison n’ait pas été accompagné d’une convention avec la Tomate Blanche, afin que les consommations courantes soient d’un prix abordable, le demi à 4,70€ ça fait cher, les promeneurs sont une clientèle captive de la Tomate Blanche, grand bénéficiaire de l’aménagement. Les promeneurs ne disposent pas non plus de toilettes publiques.

Nous sommes également contre l’installation de trois nouvelles caméras aux abords du centre commercial du Clos Gaultier aux Trois Cités. La méthode est éprouvée, ce sera maintenant à travers des délibérations strictement budgétaires que la politique de vidéosurveillance va se poursuivre. Après les cameras mobiles lors du précèdent conseil, c’est un nouveau quartier qui va se voir équiper de ces instruments de surveillance.

Nous votons contre cette délibération (et la suivante qui est la traduction de celle-ci en termes d’autorisations de programme et de crédits de paiement).

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre ces délibérations.

Solidarité communautaire

Délibération n°8 (2018-0231) : Budget Principal – Neutralisation budgétaire de l’amortissement de l’attribution de compensation versée à Grand Poitiers Communauté urbaine (CF)

Nous allons redire pourquoi nous nous abstenons sur cette délibération. Non pas parce que nous contestons le mécanisme comptable mais plutôt l’esprit qui préside dans la comptabilisation des transferts financiers entre les communes et la communauté urbaine.

Le calcul lui-même est le résultat de la commission locale de calcul du transfert de charge (Commission Locale d’Évaluation des Transferts de Charges, CLETC) qui va faire l’objet d’une délibération un peu plus tard.

Les transferts de compétences des communes vers l’intercommunalité conduisent à un calcul des dépenses et des recettes pour assumer cette compétence. Lorsque pour une compétence donnée, la commune transfère des recettes supérieures aux dépenses, la commune se voit attribuer par l’intercommunalité une attribution de compensation. Si les charges transférées sont supérieures aux recettes l’attribution de compensation est négative, ce sont les communes qui doivent verser à la communauté urbaine la différence. Et celle-ci s’engage à consacrer la même somme sur le territoire de la commune. C’est un raisonnement qui constate que le tout est égal à la somme des parties et rien de plus.

L’intercommunalité n’est pas un échelon qui mutualise mais un porte-monnaie compartimenté avec lequel il est bien difficile de construire une politique à l’échelle du nouveau territoire. Dans ce cadre, on s’interroge sur l’intérêt du regroupement.

Des mécanismes de solidarité financière existent mais ils ont été gelés avant l’élargissement de la communauté urbaine car une délibération a figé les rapports financiers entre l’ancien Grand Poitiers et les communes le composant. Ainsi certaines communes bénéficient de ce que l’on qualifie de rente et d’autres continuent à payer à partir de situations stratifiées au gré des différentes évolutions de l’intercommunalité. Là-dessus se greffent les dotations de l’État qui elles aussi n’ont pas changé leurs règles de calcul alors même que c’est l’État qui a incité les collectivités à se regrouper.

Ces mécanismes financiers sont un peu compliqués mais faire preuve de solidarité pour construire une nouvelle intercommunalité dotée de moyens et redistributive pour que toutes les communes  puissent avancer harmonieusement est un vrai défi politique et cette délibération n’y répond pas.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Projet « Action Cœur de Ville » /« Cœur d’agglo » 

Délibération n°18 (2018-0239) : Convention cadre Cœur d’Agglo (CF)

Le projet « Action Cœur de Ville » de Poitiers n’est pas un nouveau projet porté par la collectivité mais un assemblage des projets en cours, qui n’a pas vocation à redynamiser le centre-ville mais à traiter des potentielles futures friches immobilières délaissées par l’État qui quitte le centre-ville pour partir en plus ou moins grande périphérie (Tribunal, Banque de France). Cela pose la question plus largement du positionnement de l’État qui déserte les centres villes avec ses politiques nationales et en parallèle promet aux territoires un nouveau souffle avec « Action Cœur de Ville ».

L’objet « d’Action Cœur de Ville » est de mettre en œuvre tous les leviers possibles pour apporter du renouveau au cœur urbain, mais cela passe également et nécessairement par une régulation des extérieurs. On constate comme vous la difficulté pour les commerces à faire perdurer leur activité en centre-ville, comment le Houblon a dû baisser le rideau seulement 2 ans après son ouverture alors que les V and B pullulent en périphérie.

Patricia  Persico pense que tout va bien en centre-ville, elle parle même dans la presse d’une « vacance à moins de 6% des cellules », mais lorsqu’on se balade l’impression est tout autre, d’où tient-elle ces chiffres ? Le chiffre global cache par ailleurs des réalités souvent bien différentes, avec des secteurs plus fragiles que d’autres.

« Action Cœur de Ville » est l’occasion pour les villes de réinterroger leur stratégie sur la centralité et doit donc s’engager par un travail préalable d’étude. Pourquoi la Ville n’engagerait pas un diagnostic détaillé de son commerce ? Une étude a été faite au sein du SCOT et doit être actualisée.

Nous avons le sentiment que les trois quart de l’enveloppe vont être consacrés au quartier du Palais, et que c’est surtout des opérations immobilières qui vont être étudiées. Nous nous sommes laissés dire que le représentant de l’Office de Tourisme au comité de projet pourrait être Thierry Minsé certes membre du comité de direction de l’Office de Tourisme en tant que représentant des hôteliers mais avant tout promoteur immobilier.

Sur la question de la gouvernance, nous voyons et nous allons voir à Grand Poitiers que le comité de projet écarte les représentants des oppositions de Poitiers qui, faut-il le rappeler représentent près de 60% des électeurs.

Nous ne voterons pas cette délibération qui désigne les représentants siégeant au comité de projet, ni la convention qui n’est qu’un assemblage de projets en cours.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Dématérialisation/Administration électronique 

Délibération n°22 (2018-0205) : Mise en œuvre d’un téléservice pour la saisine par voie électronique des actes relatifs à l’occupation et l’utilisation des sols avec authentification par France Connect (JA)

Une étape supplémentaire du développement de l’administration électronique avec toutes les réserves que l’on peut émettre sur l’accompagnement de cette évolution qui se veut simplificatrice et permettant de gagner du temps. Je voudrais simplement rappeler un des rapports de la Cour des Comptes sur les Relations aux usagers et la modernisation de l’État. L’objectif fixé à l’administration en ce domaine ne peut être atteint que si un gros effort est fourni, dit la Cour des Comptes, pour pallier l’absence d’équipement (espaces publics numériques pour l’accès ou point de médiation pour l’accompagnement à l’utilisation). Ce que nous constatons trop souvent aujourd’hui, c’est que tout se met en marche pour l’usager équipé, en zone bien irriguée et autonome dans l’utilisation. Pour les autres, c’est souvent une nouvelle course d’obstacles… Dans un autre domaine, je pourrai prendre l’exemple de ma difficulté à obtenir une carte grise et ma découverte des nombreuses petites officines qui se proposent de m’aider : voilà un service public, à l’heure où on supprime des postes de fonctionnaires, qui n’aura pas tardé à se voir suppléer par de l’offre privée.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Habitat/Logement 

Délibération n°24 (2018-0179) : Habitat de la Vienne – Avis sur la cession d’un logement (MJ)

Nous attirons l’attention sur les ventes des logements par les bailleurs sociaux permises par la loi ELAN y compris dans les communes qui en ont peu et qui peuvent ne pas avoir de quoi reconstituer leur offre HLM. Sous l’argument vertueux : faciliter l’accession à la propriété des locataires, cela peut permettre à des fonds d’investissement et des fonds de pension d’acheter des immeubles HLM entiers et de les revendre à l’unité en réalisant une énorme plus-value.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Compteurs communicants Linky

Délibération n°31 (2018-0222) : Servitude consentie à ENEDIS sur une propriété de la Ville de Poitiers (MJ)

685 communes de toutes tailles opposées au compteur Linky ont voté des délibérations ou pris des arrêtés contre leurs installations. Nous avions à plusieurs reprises demandé que Poitiers en fasse autant.  Le TA  de Toulouse  a partiellement validé l’arrêté du maire de Blagnac autorisant les usagers à « refuser ou accepter l’accès à leur logement ou propriété » et à « refuser ou accepter que les données collectées par le compteur soient transmises à des tiers partenaires ». Pour répondre à la demande de nombreux habitants de Poitiers, nous demandons que ces informations leur soient communiquées par exemple par l’intermédiaire de Poitiers Mag.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

IRTS – Institut Régional du Travail Social 

Délibération n°35 (2018-0186) : Solidarité. Attribution de subvention à diverses associations pour l’année 2018 (CF)

Nous allons profiter de cette délibération pour aborder un sujet qui nous préoccupe depuis plusieurs mois : il s’agit du devenir de l’IRTS (Institut Régional du Travail Social). Les salariés ont été informés des difficultés économiques à la suite de l’alerte du commissaire aux comptes en avril 2018. La direction a pris la décision de supprimer 10 postes de CDD et du départ volontaire de 9 personnes. Cela représente 20% des postes. 19 personnes se sont portées volontaires, c’est dire le désarroi et l’usure des salariés. A cela s’ajoutent une diminution importante du recours aux vacataires et un départ en retraite. La seule décision de la direction face à cette diminution des effectifs consiste à supprimer 5 jours de congés annuels aux salariés et à augmenter dans des proportions irréalisables leur charge de travail. A titre d’exemple, une filière se retrouve avec deux formateurs à temps plein en moins, il en reste donc 4 sur 6 pour assurer une formation sur 2 sites à Poitiers et La Rochelle alors que cette formation connait une augmentation du nombre d’étudiants. Déjà, le 20 octobre 2017, le médecin du travail avait émis une alerte sur les risques psychosociaux. En juillet 2018, le cabinet Syndex, missionné par le CHSCT en décembre 2017, a mis en exergue un risque grave pour la santé des salariés causé notamment par leur surcharge de travail.

La Région finance la formation initiale à hauteur de 46%, la formation continue est en situation plus vulnérable. La Région a affirmé qu’elle ne prendrait pas en charge une quelconque part du déficit.

Autre sujet d’inquiétude, même si la convention signée en septembre avec l’Université permet de pérenniser les formations de niveau 3 qui passent en niveau 2, des incertitudes demeurent sur la hauteur de la prise en charge par la Région de cette universitarisation.

Les salariés attendent un soutien effectif de la Région, de Grand Poitiers et de Poitiers afin de continuer à dispenser des formations de qualité et que les emplois soient préservés sur le territoire. Les collectivités territoriales qui sont représentées au conseil d’administration, l’État, la Région, la Ville de Poitiers, doivent peser de tout leurs poids pour sortir de cette situation par le haut : rechercher et agir sur les causes de cette dérive, trouver des solutions financières et structurelles qui permettent d’assurer les missions de service public et la qualité des formations. Les personnels qui ont jusqu’ici toujours été tenus à l’écart doivent impérativement être associés à la réflexion. Ce sont eux qui assurent le quotidien, conçoivent et organisent la formation, ils font nécessairement partie de la solution.

L’IRTS est un organisme de formation important pour notre ville et nous vous demandons de nous dire ce que vous comptez mettre en œuvre pour le soutenir.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Éducation 

Délibération n°17 (2018-0189) : Marché de fournitures scolaires – Protocole de médiation avec l’entreprise Papeteries Pichon (JA)

En fait, où en est-on et y-a-t-il une incidence sur la mise à disposition des fournitures aux enfants. Je pose la question puisque m’est remontée la remarque de parents d’élèves de l’école Mermoz s’étonnant de voir en début d’année une demande de fournitures à acheter pour des produits jusque-là fournis par l’école.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts et de reformulations lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Rentrée scolaire 2018/2019

Délibération n°36 (2018-0118) : Demande d’avis sur les mesures envisagées par la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Vienne pour la rentrée scolaire 2018-2019 (JA)

Nous nous étions déjà exprimés en juin sur les mesures de rentrée et les ajustements de début d’année entraînent chez nous bien sûr, les mêmes remarques. Nous ne pensons pas, nous, qu’il faille se féliciter des ouvertures, toutes guidées par la nécessité d’obéir aux injonctions ministérielles ou aux contraintes démographiques. Ce que nous voyons, c’est qu’elles sont financées, entre autres, par la disparition d’un dispositif qui avait fait ses preuves, le fameux « plus de maîtres que de classes », dont la souplesse permettait, école par école, d’adapter la réponse aux difficultés au plus près des besoins.

Ce que nous voyons aussi, c’est que l’injonction du dédoublement des CP, bientôt rejoint par le dédoublement des CE1 en REP (Réseau d’Éducation Prioritaire) pour la rentrée prochaine va aussi, comme c’est le cas aujourd’hui, poser de gros problème d’utilisation des locaux (disparaissent et vont disparaître dans les écoles des salles d’activés ou de réunions, avec des ajustements précaires, réduisant la qualité des enseignements et des conditions de travail).

Ce que nous voyons, c’est que des écoles, comme Pérochon, n’ont pas obtenu satisfaction : la moyenne des élèves par classe est trop élevée, on s’apprête l’an prochain à accueillir de nombreux enfants de maternelle et les conditions, par exemple, pour pratiquer l’inclusion des ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire) ne sont pas satisfaisantes.

Ce que nous voyons, enfin, ce sont les suppressions en maternelle, quand, dans le même temps, la scolarisation des « moins de 3 ans » est imposée aux écoles en cours d’année, malgré des effectifs importants. Il va manquer des places par exemple sur Beaulieu (Brassens…).

De manière générale, nous trouvons que les moyens mis à disposition ne sont pas à la hauteur des ambitions déclarées et ce ne sont pas les récentes déclarations du ministre sur les suppressions de postes qui vont nous redonner de la sérénité. Pour finir, nous souhaiterions mettre en garde contre les regroupements rappelant que la meilleure structure pour travailler efficacement est encore la petite structure : quand on atteint quasiment, en éducation prioritaire comme aux Couronneries, les 300 élèves, on n’est pas en situation de proximité avec les familles notamment.

Un mot pour prendre date sur la future carte d’éducation prioritaire qui sera dévoilée en fin d’année, nous attirons votre attention sur la nécessité qu’il y a à examiner la situation des écoles au niveau de l’école sans tenir compte du classement du collège de rattachement (on peut prendre l’exemple de Charles Perrault, qui doit rester prioritaire malgré son rattachement au collège du Jardin des Plantes). (On pense ainsi aux quartiers de St Éloi, Beaulieu ou Bel Air qui ont des écoles isolées avec des besoins spécifiques).

Cette intervention n’a pas été prononcée dans son intégralité lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Numérique dans les écoles

Délibération n°39 (2018-0235) : Convention de partenariat entre l’entreprise Open Digital Education, l’Académie de Poitiers et la Ville de Poitiers pour la généralisation des usages d’un environnement numérique de travail (ENT) (JA)

Ce que je vais faire n’est pas si facile puisque des mots magiques viennent d’être prononcés : quand on entend « numérique, digital, technologies de l’information et de la communication », on ne peut qu’applaudir et donc, « mettre en garde » dans ce domaine, est vite taxé de passéisme. C’est pourtant ce que je vais essayer modestement de faire en me posant la question de la pertinence de la généralisation des ENT alors même que nous n’avons pas d’évaluation des écoles pilotes (Montmidi et Mermoz).

Il faut garder à l’esprit que cette décision est un investissement important de la collectivité, tant en matériel qu’en coût de fonctionnement, voire en coût écologique, et qu’il est important que le bénéfice escompté soit à la hauteur. Brièvement, mon expérience de parent d’élève de l’école Mermoz jusqu’en juin dernier : j’ai appris seulement l’expérimentation en participant en juin à la réunion du groupe de pilotage éducation à la Mairie. Je ne pense pas être un parent loin de la scolarité de mes enfants et donc ai tendance à conclure que l’objectif de consolidation du lien avec les parents est loin d’être atteint par l’ENT.

Maintenant mon expérience d’enseignant, de formateur en médias d’information. On commence à avoir du recul sur les ENT, notamment en collège où on fête les 15 ans de leur lancement. Ce que l’on constate, notamment dans les départements qui ont fait de ce type d’équipement un axe prioritaire de leur politique éducative, c’est que les ENT peinent à trouver leur place tant dans la pratique des enseignants que dans le lien entre l’école et les familles. Des études ont été faites, en particulier en Seine-Saint-Denis, qui a mis sur pied un programme ambitieux en ce domaine. Ce que l’on constate, c’est que les enseignants, qui ont pour la grande majorité introduit l’usage des TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement) dans leurs pratiques, tant pour mutualiser avec leurs collègues que pour initier leurs élèves, utilisent souvent les outils qu’ils ont choisis, qu’ils maîtrisent, et que l’ENT n’est utilisé le plus souvent que pour répondre aux obligations administratives. Ce que l’on constate aussi, et c’est heureux, c’est que le contact entre enseignants et familles est le plus souvent direct, passe rarement par l’ENT, que les ressources mises en ligne qui supposent autonomie des enfants, compétences des parents, sont de peu d’utilité parce que renvoyant trop hors de l’école ce qui a besoin souvent de la médiation de l’enseignant. Je ne parle pas bien sûr de la fracture numérique qui fait que tous ne peuvent, de toute façon, profiter de ce lien.

Nous appelons donc à la prudence et à la mesure, en particulier, demandons à ce qu’une évaluation soit faite du dispositif afin de penser au plus juste et au plus près des besoins l’équipement des écoles. En attendant, nous préférons nous abstenir sur la méthode qui est suivie.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Journée des associations 

Délibération n°42 (2018-0174) : Attribution de subventions à un organisme sportif (MJ)

Puisqu’il est question d’associations, je voudrais revenir sur la journée des Associations qui a montré la richesse du tissu associatif et des bénévoles engagés et la participation toujours très importante  des poitevin-es. Cependant, le lieu choisi est très sonore et le fait que des démonstrations de danse, sportive, musicale soient organisées à l’intérieur des locaux – et cela n’est pas remis en cause –   empêchent vraiment la communication sur les stands. Il faudrait certainement revoir cette organisation.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Bar culturel – Le Plan B 

Délibération n°45 (2018-0178) : Action Culturelle – Subventions aux associations culturelles et structures culturelles (CF)

Nous regrettons que le Plan B ait fermé. La commission de sécurité inopinée que vous avez initiée a contribué à la fermeture de ce lieu culturel. En effet, privée de recettes pendant 2 mois, la SCOP n’a pas pu envisager une autre solution.

Le Plan B c’était des concerts, des débats, de la culture. Les adhérents d’une AMAP s’y retrouvaient pour venir chercher leur panier et j’en passe. De nombreuses associations y trouvaient un lieu d’accueil pour leurs activités. Aujourd’hui qu’en est-il de ces associations qui, pour certaines étaient domiciliées à l’étage dans les espaces de coworking ? Aujourd’hui les lieux de diffusion dans lesquels les artistes reçoivent des cachets ne sont pas en nombre suffisants à Poitiers. Pour les étudiants le Plan B constituaient un lieu incontournable qui contribuait à l’attractivité de Poitiers.

Un projet similaire mais sous une autre forme juridique est en cours de maturation pour une réouverture du lieu. Nous demandons que la Ville fasse les travaux de mise aux normes nécessaires afin que ce lieu alternatif, vivifiant, inscrit dans une politique culturelle ouverte à tous puisse rouvrir au plus vite.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Patrimoine – Hypogée des Dunes 

Délibération n°46 (2018-0184) : Restauration des Musées de Poitiers (année 2018) – Demande de subventions auprès de l’État / Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) Nouvelle- Aquitaine (CF)

Poitiers a prétendu concourir au label patrimoine mondial de l’Unesco. À défaut de satisfaire cette ambition, il serait déjà positif pour la connaissance de la ville par ses habitants que les éléments patrimoniaux majeurs de la ville soient mis en valeur. Nous redemandons l’ouverture du parc de l’Hypogée au public, la mise en place de panneaux d’informations expliquant la qualité du site et la mise en place d’un gardiennage puisque vous le jugez nécessaire.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Environnement

Délibération n°53 (2018-0214) : Convention pour la mise en œuvre des mesures compensatoires environnementales avec COSEA/LISEA sur un boisement alluvial à Malaguet (CF)

Il serait intéressant non seulement de restaurer des ripisylves mais également de permettre une pratique d’agroforesterie sur cet espace occupé aujourd’hui par les peupliers. L’agroforesterie est compatible avec le classement en Espace Boisé Classé qui est d’ailleurs complétement inadapté aux peupleraies. L’agroforesterie, c’est la combinaison de la plantation d’arbres avec d’autres productions, maraîchères ou autres. C’est un mode d’agriculture paysanne en rupture complète avec une agriculture productiviste. En agroforesterie, la qualité des productions est privilégiée par rapport à la quantité d’une seule production.

Cela permettrait non seulement d’accroître la surface pour les maraîchers mais également d’installer un espace-test agricole comme le prévoyait le projet à sa conception. Et ce ne serait pas un grand risque puisque de nombreuses collectivités qui veulent favoriser une agriculture périurbaine et biologique s’y sont lancées, pour n’en citer que quelques-unes proches de chez nous, Angoulême et Limoges viennent d’en créer.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Délibération n°57 (2018-0203) : Attribution de subventions à des associations œuvrant dans les domaines de la santé et du social (MJ)

Puisqu’il est question de la santé, je voudrais revenir sur la manifestation de ramassage des déchets le 16 septembre dernier, organisée dans le cadre de l’opération internationale de ramassage des déchets « World Clean Up Day » qui a permis la collecte de 40 000 mégots dans les rues et les parcs publics de Poitiers. La nocivité de ces petits déchets (500 litres d’eau polluée par mégot) n’est plus à démontrer d’autant que la grande majorité finit directement dans les rivières via les caniveaux et les avaloirs d’eau fluviale.

Il devient donc urgent de réfléchir à une stratégie ambitieuse pour informer le public de cette pollution et mettre en place des moyens pour la limiter, la contenir et dans l’absolu la stopper. Par exemple, une campagne d’information municipale dans le milieu scolaire et dans l’espace public, des cendriers collectifs dans les endroits stratégiques (sorties de lycées, arrêts de bus, gare…) comme l’ont fait récemment d’autres municipalités. Et pourquoi pas des distributions gratuites de cendriers de poche ?

Et comme le suggèrent ceux et celles qui ont organisé cette manifestation, déambulez à pied ou à vélo dans tous les quartiers de Poitiers en scrutant les endroits où se réfugient ces petits déchets et forts de cette expérience, changeons notre regard sur cet envahissement qui ne doit pas être seulement effacé de notre champ visuel par le travail quotidien des agents techniques en charge du nettoyage public qui font par ailleurs un travail remarquable.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Délibération n°29 (2018-0209) : Acquisition de voiries et d’accessoires de voiries auprès d’Ekidom (MJ)

A l’occasion des transferts de propriétés d’Ekidom à la Ville de Poitiers, y-a-t-il des projets d’aménagements d’espaces verts, de jardins partagés, de plantations d’arbres fruitiers sur ces parcelles ?

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Agences postales communales 

Délibération n°59 (2018-0204) : Convention Agence postale communale (transfert de l’agence postale du quartier des Trois-Rois vers la mairie de quartier de Bellejouanne) (ML)

Nous regrettons la décision de fermer l’agence postale de la rue des Trois-Rois. Le manque de clients est sûrement dû au fait que l’agence n’était pas ouverte assez souvent. Ceci est encore une des conséquences des politiques d’austérité et de la casse des services publics. Nous pensons que chaque quartier devrait bénéficier de bureaux de poste que ce soit Bellejouanne comme les Trois-Quartiers. Il s’agit de maintenir des services publics de proximité pour tous les habitants. Nous voterons donc contre cette délibération bien que nous sommes pour l’ouverture d’une agence à Bellejouanne.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

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Osons Poitiers s’exprime suite à l’expulsion des jeunes de « La Maison » https://osonspoitiers.fr/reaction-dosons-poitiers-suite-a-lexpulsion-des-jeunes-de-la-maison/ https://osonspoitiers.fr/reaction-dosons-poitiers-suite-a-lexpulsion-des-jeunes-de-la-maison/#respond Thu, 04 Oct 2018 07:21:19 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32168

Voilà, ils l’auront fait ! Malgré la magnifique démonstration citoyenne du collectif la Maison qui a montré une voie possible pour les jeunes mineurs isolés étrangers sans solution en faisant vivre un projet d’hébergement digne et responsable, un projet d’accompagnement éducatif et humain et en interpellant les responsables politiques pour les convaincre de sortir de leur zone de confort. Malgré l’énorme mobilisation des poitevins qui se sont relayés, matin après matin, pour protéger la maison, qui se sont retrouvés par centaines pour dire leur soutien mercredi dernier, puis lundi au moment du conseil municipal, malgré les appels des formations politiques qui se réclament de la gauche quasi unanimes. Ils ont préféré fermer les portes, remettre à la rue, s’abriter derrière une décision de justice pour ne pas vraiment voir. Aujourd’hui, avec les quatorze mineurs sommés de reprendre leur errance, c’est notre solidarité qui se retrouve sur le trottoir, désemparée. Quelles réponses sérieuses et concrètes ceux qui n’ont pas voulu entendre vont-ils proposer maintenant ? Quelle autre solution, en attendant une hypothétique réponse, que de rouvrir un squat précaire et sans projet ?

Poitiers, le 2/10/18

Jacques Arfeuillère pour le groupe Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne

En savoir plus : Osons Poitiers dans la Presse (octobre 2018)

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« La Maison » : interventions de Jacques ARFEUILLÈRE le 28/09/2018 https://osonspoitiers.fr/la-maison-interventions-de-jacques-arfeuillere-le-28-09-2018/ https://osonspoitiers.fr/la-maison-interventions-de-jacques-arfeuillere-le-28-09-2018/#respond Mon, 01 Oct 2018 10:06:11 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32099

Délibération n°113 (2018-0436) : Équipement d’une halte jacquaire à Poitiers

Nous nous félicitons de cette mise à disposition pour des pèlerins sur ce chemin de Saint-Jacques. Cela répond à une tradition de l’accueil à laquelle nous sommes favorables. Et cela nous permet de rappeler que cette tradition de l’accueil peut aussi répondre à la nécessité. Je voudrais à nouveau faire référence à la question posée par le collectif La Maison qui depuis début juin a construit une réponse au douloureux problème des mineurs isolés étrangers sans abri.

Chacun dans cette assemblée a pu suivre l’événement dans les médias locaux, a pu constater l’importante mobilisation des poitevins. Je voudrais rappeler qu’il y a un peu moins d’un an, notre groupe avait pris l’initiative d’un appel aux élus de toutes les assemblées locales, appel relayé par une pétition publique. Au conseil municipal, ici même, nous interpellions largement toutes celles et ceux qui, comme nous, pensent qu’on ne peut indéfiniment nommer les responsabilités des uns et des autres. Notre appel, que nous avions nommé « ne bottons pas en touche », avait ce seul but de se sentir responsable, quelle que soit notre place, quelle que soit les conditions générales de leur accueil, des jeunes, des enfants laissés sans protection sur notre sol. Et de faire quelque chose…

Je ne vais pas redire ce que chacun sait : ils sont en nombre croissant. Les moyens du Département et ceux qui sont mis à disposition par l’État sont insuffisants. L’ASE est débordée du fait de cette insuffisance et sous cette pression, peine à remplir pleinement sa mission. Conséquence de tout cela, en permanence, des jeunes sont à la rue malgré le formidable effort de solidarité que nous connaissons localement et qui permet, grâce au nombre toujours croissant d’hébergeants, grâce au travail d’associations comme Min’ de Rien, de collectifs comme DNSI, grâce aux États Généraux des Migrations (EGM), de pallier souvent les insuffisances… Ces associations, comme les hébergeants, comme le collectif La Maison, sont de ceux qui savent qu’il faut aussi intervenir en dernier recours, quand aucune autre solution n’existe, simplement pour répondre au strict impératif de la solidarité humaine.

Notre appel n’avait pas soulevé les foules, tout au plus retenu l’attention même si relayé par quelques centaines de signatures de citoyens. Eh bien le Collectif La Maison, n’a pas botté en touche… Ils ont préféré ne pas attendre, ne pas frapper aux portes qui ne s’ouvrent jamais. Ils ont agi.

Et leur action doit nous interroger : depuis trois mois, une vingtaine de jeunes sans solutions ne dorment plus dans la rue et reçoivent cette protection à laquelle ils ont droit. Ce collectif est porteur d’un projet qu’il fait fonctionner et qui doit retenir l’attention : il n’est pas qu’une mise à l’abri. Si un enfant doit être protégé, nourri et abrité, il doit aussi apprendre à vivre avec les autres, être éduqué, être accompagné dans la construction de son parcours. Le projet de La Maison pense tout cela, invente un lieu de vie digne et utile qu’on ne peut balayer d’un revers de manche.

Il nous faut tous travailler à éviter l’expulsion : la maison, inoccupée depuis 2010 peut bien attendre encore. Elle n’a subi aucune dégradation, est entretenue scrupuleusement pas ses occupants. On peut imaginer l’établissement d’un bail temporaire tripartite entre le Ministère de la Justice, la Ville et l’association, ce qui permettrait de sortir par le haut de la situation tendue dans laquelle nous sommes.

En tout état de cause, on ne peut laisser sans solution de logement la quinzaine de jeunes qui restent concernés aujourd’hui. Ce sont des centaines de poitevins qui se mobilisent quotidiennement pour cette cause, dont beaucoup participent bénévolement à l’accueil des mineurs isolés étrangers en leur donnant des cours, en les hébergeant, en les accompagnant dans leurs démarches. On ne peut pas ne pas les entendre, il est temps de manifester le soutien qu’on exprime par des actes ! Les actes sont possibles, on pourrait parler de l’exemple de Patrice Bessac, maire communiste de Montreuil, qui vient de prononcer la réquisition d’un bâtiment vide de l’AFPA, propriété de l’État pour répondre à l’urgence de l’hébergement de travailleurs migrants. On sait très bien que des barrières peuvent tomber : ayons cette volonté-là.

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« La Maison » : interventions d’Osons Poitiers lors du conseil municipal du 24/09/2018 https://osonspoitiers.fr/la-maison-interventions-dosons-poitiers-lors-du-conseil-municipal-du-24-09-2018/ https://osonspoitiers.fr/la-maison-interventions-dosons-poitiers-lors-du-conseil-municipal-du-24-09-2018/#respond Tue, 25 Sep 2018 09:04:16 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32079 Interventions de Manon LABAYE et Jacques ARFEUILLÈRE en vidéo pour le groupe « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne » lors du conseil municipal du 24 septembre 2018

Au nom du groupe Osons Poitiers, je profite de ce débat sur « La Maison » pour interpeller la majorité municipale sur ce sujet important qui concerne une partie des poitevins.

Il parait qu’il ferait bon vivre à Poitiers, mais pour qui ? Sûrement pas pour ces jeunes migrants qui depuis le 14 septembre sont menacés d’être expulsés du lieu où ils vivent. Sûrement pas non plus pour tous les bénévoles du collectif « La Maison » qui leur viennent en aide depuis plusieurs mois. Et sûrement pas non plus pour les centaines de personnes qui depuis 10 jours se mobilisent presque 24h/24 pour empêcher l’expulsion.

Aujourd’hui plus de 20 mineurs isolés sont accueillis au lieu de vie « La Maison » afin de bénéficier d’une solution temporaire pour pouvoir poursuivre leurs démarches administratives et trouver une solution durable à leur situation car ils ne sont pas pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Des activités sont régulièrement proposées ainsi qu’une collecte alimentaire une fois par semaine grâce notamment à des dons d’invendus de commerçants.

Les objectifs du collectif de « La Maison » sont clairs :

– Proposer une solution d’hébergement temporaire aux mineurs isolés non pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance ;

– Aider et orienter les jeunes, avec l’aide de Min’ de Rien, dans leurs démarches personnelles et administratives ;

– Organiser des activités, ateliers et moments d’échanges en lien avec différents acteurs de la vie associative ;

– Sensibiliser le grand public aux questions en lien avec l’immigration.

Il y a en permanence des adultes qui se relaient nuit et jour sur place pour les soutenir et gérer leurs angoisses et le quotidien car ce sont des ados.

Suite au désengagement de l’État, des collectifs comme celui-ci sont indispensables pour répondre aux besoins vitaux de ces jeunes.

Oui c’est vrai ils occupent un lieu sans autorisation qui appartient au Ministère de la Justice, c’est illégal, mais légitime. Ce bâtiment est inoccupé depuis plusieurs années et son agencement en fait un lieu adapté pour les accueillir. Le collectif a d’ailleurs tout de suite fait des démarches pour pouvoir occuper ce lieu. Le bâtiment n’a aucunement été dégradé, au contraire les locaux sont entretenus quotidiennement. Il n’est en aucun cas insalubre comme cela est indiqué dans le jugement du Tribunal Administratif. Il n’y a pas d’urgence à expulser dans la mesure où le bâtiment ne sera mis en vente qu’au printemps prochain. Il n’y a aucune nuisance dans le quartier et les voisins soutiennent « La Maison » !

Alors que leur minorité est contestée par l’ASE qui les déloge des structures d’hébergement, le 115 les considère (à la vue de leurs papiers d’identité) comme mineurs et refuse de les prendre en charge. De fait il ne leur reste que la rue… Il y a quelques jours, 2 jeunes ont été adressés vers ce lieu de vie (« La Maison » !) par le  commissariat qui demain ou plus tard viendra les expulser !

Le collectif « La Maison » est soutenu par des dizaines d’associations et partis politiques.

Un rassemblement jeudi dernier a rassemblé plus de 400 personnes avec comme revendications :

– La suspension de la décision de justice concernant l’expulsion ;

– Le maintien des jeunes dans ces lieux : pas d’expulsion sans solution de relogement ;

– Pas de poursuites judiciaires contre les membres du collectif et les différents soutiens.

Le groupe Osons Poitiers vous a déjà sollicité sur ce sujet mais nous recommençons ce soir car en tant que majorité municipale de la Ville de Poitiers vous devez prendre position sur un sujet tel que celui-ci, sans vous cacher derrière des décisions de justice. La loi sur la réquisition des logements vacants existe, vous pouvez l’appliquer et permettre à des dizaines de personnes d’avoir un toit. Aujourd’hui si l’expulsion a lieu, ce seront vingt jeunes qui se retrouveront à la rue et s’ajouteront aux 80 personnes qui y sont déjà, faute de places suffisantes au 115.

Faire de beaux discours sur l’humanité et la fraternité ne sert à rien s’il n’y a pas d’actes politiques qui vont avec.

Nous espérons que vous ferez les bons choix face à cette situation.

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“La Maison” solidaire des mineurs étrangers. “Osons Poitiers” interpelle le maire https://osonspoitiers.fr/la-maison-solidaire-des-mineurs-etrangers-osons-poitiers-interpelle-le-maire/ https://osonspoitiers.fr/la-maison-solidaire-des-mineurs-etrangers-osons-poitiers-interpelle-le-maire/#respond Wed, 19 Sep 2018 14:00:26 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32067

“L’expulsion de la Maison qui héberge 20 mineurs isolés étrangers est annoncée comme imminente. Cette expulsion, si elle avait lieu, aurait comme premier effet d’ajouter 20 personnes aux 80 qui dorment déjà dans la rue à la Poitiers. Ce n’est pas acceptable : le collectif « La Maison » fait vivre depuis 3 mois une solution qui répond à la situation dramatique de quelques mineurs isolés étrangers sans hébergement et sans soutien faute d’une prise en charge par l’Aide Sociale à l’enfance. Il leur propose un cadre éducatif en même temps qu’il leur permet des conditions de vie décentes. Nous devons le soutenir, obtenir une réponse à la hauteur de la question qu’il pose.

Le silence du maire dans cette affaire n’est pas supportable : on peut toujours se ranger derrière une décision de justice ou dire que la responsabilité est dans le camp du Conseil Départemental pour la Protection de L’Enfance ou des services de l’État en ce qui concerne l’Hébergement d’Urgence. Mais ce faisant, on accepte que 20 jeunes s’ajoutent aux familles qui dorment déjà dans la rue dans sa ville. Il est temps que toutes les voix s’ ajoutent pour faire gagner dans les esprits les valeurs de fraternité et de solidarité.”

Poitiers, le 18/09/18

La liste “Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne”

Voir aussi :

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Plan B : le communiqué d’Osons Poitiers https://osonspoitiers.fr/plan-b-le-communique-dosons-poitiers/ https://osonspoitiers.fr/plan-b-le-communique-dosons-poitiers/#respond Fri, 07 Sep 2018 06:59:45 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32059 “Quand on allume un incendie, on ne s’étonne pas de voir brûler le feu.

En mettant en situation le Plan B de ne pouvoir réaliser les concerts prévus cet été, la municipalité a mis ses co-gérants en situation de ne pouvoir envisager la mise aux normes de la salle de même qu’elle les a conduits à devoir demander la liquidation judiciaire de la SCOP. A quoi sert, ensuite de jurer la main sur le cœur que le Plan B ne doit pas mourir et qu’il faut tout faire pour qu’il continue à participer à l’animation du quartier ? Le résultat est là, le Plan B a fermé ses portes jeudi. Pourquoi, devant une telle situation, ne pas avoir pris les décisions d’urgence qui lui aurait permis de passer le cap et de redémarrer en répondant aux exigences de la sécurité ? Une solution technique temporaire était possible à condition d’aider financièrement la SCOP, par une somme plus que raisonnable en comparaison des sommes qui se dépensent à Poitiers en matière de culture et d’animation de la ville. On pouvait sauver un projet qui organise par an 220 événements culturels, associatifs et citoyens. Et cela n’a rien de choquant quand on sait que la ville est propriétaire des lieux, peut participer aux travaux, quand on sait que Grand Poitiers n’hésite pas à mettre la main à la poche sans contrepartie pour aider certaines entreprises.

L’équipe municipale a allumé l’incendie, le moins qu’on puisse attendre d’elle maintenant, c’est que, si un projet renaît de ses cendres, elle sera là pour proposer l’accompagnement qu’on attend d’elle.”

Poitiers, le 06/09/18

 

Voir aussi :

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Communiqué de presse de la Coordination anti-bassines 86 https://osonspoitiers.fr/communique-de-presse-de-la-coordination-anti-bassines-86/ https://osonspoitiers.fr/communique-de-presse-de-la-coordination-anti-bassines-86/#respond Tue, 10 Jul 2018 07:35:57 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=32040

Communiqué de presse de la Coordination anti-bassines 86
9 juillet 2018

« Le Conseil Régional de Nouvelle Aquitaine ne financera pas en l’état le programme de 41 bassines sur le bassin du Clain porté par quelques irrigants et la Chambre d’Agriculture. L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne diffère également sa décision. C’est une victoire du débat démocratique. Désormais, la voie est ouverte pour construire collectivement, et en toute transparence, un véritable projet de territoire tourné vers l’avenir.

Travaillons sur l’ensemble de la chaîne agroalimentaire pour prendre en considération les attentes et des besoins de la population en matière de productions et de systèmes agricoles. Dans cet objectif, la place de l’irrigation peut être évaluée. La ressource la permet-elle ? Comment la partager équitablement ? Comment, à l’heure du changement climatique, économiser l’eau pour sécuriser l’alimentation en eau potable et sauvegarder les milieux aquatiques ? Quels modèles agricoles développer pour recréer de l’emploi et dynamiser le monde rural ? Alors seulement, l’irrigation trouverait sa place dans un projet cohérent.

L’argent public ne peut pas financer à l’aveugle des prélèvements hivernaux massifs en nappes qui risqueraient de mettre à sec cours d’eau et zones humides. Il ne peut pas financer des cultures irriguées intensives qui aggraveraient la pollution des eaux par les nitrates et les pesticides.

Il doit en revanche financer en urgence la réduction des apports en azote et l’abandon des pesticides dans les aires d’alimentation des captages d’eau potable. Il doit accompagner ces changements par des aides conditionnées à la mise en œuvre des engagements et au suivi des résultats.

Il faut que l’aide financière aboutisse à ceux qui travaillent réellement à la préservation des ressources naturelles. C‘est un enjeu urgent et décisif du projet de territoire auquel nous voulons contribuer.

Membres de la Coordination anti-bassines 86

Signataires : ACEVE, ADEMA, Alternatiba Poitiers, APIEEE, ASPECT, Attac 86, Bien Vivre en Val de Boivre, Confédération Paysanne, Espri’ Kolibri Châtellerault, Les Amis de la Pallu, Les Amis de la Terre, Points de vue citoyens, Terre de Liens, Vienne Nature, Vivrenclain.

Soutenus par : Europe Écologie Les Verts, France Insoumise, Osons Poitiers, PCF, Parti de Gauche, Parti Socialiste de Migné-Auxances.

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Conseil communautaire du 22 juin 2018 https://osonspoitiers.fr/conseil-communautaire-du-22-juin-2018/ https://osonspoitiers.fr/conseil-communautaire-du-22-juin-2018/#respond Thu, 05 Jul 2018 16:58:26 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=31361 119 délibérations étaient à l’ordre du jour de ce conseil, dont des sujets importants :

  • La contractualisation financière 2018-2020 entre l’État et Grand Poitiers ;
  • La validation du bilan 2017 de la commission communale pour l’accessibilité ;
  • Le financement des travaux de rénovation de la ligne de fret ferroviaire Mignaloux-Jardres ;
  • L’augmentation des tarifs dans les domaines du sport et de la culture ;
  • L’attribution de la subvention pour la manifestation « La Ferme s’invite » ;
  • La protection de l’eau et la mise en œuvre du programme Re-Sources 2018-2022 de Fleury.

Les élu-e-s « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne » sont intervenu-e-s sur 31 délibérations listées pages suivantes.

Les interventions des élu-e-s Osons Poitiers sont également disponibles au format pdf : Interventions des élu-e-s Osons Poitiers au Conseil GP du 22 juin 2018

Pour consulter la revue de presse des conseils de juin 2018, cliquez ici

Droit & Fonctionnement du conseil 

Délibération n°3 (2018-0222) : Mise en place d’une démarche de médiation en lien avec le Tribunal administratif de Poitiers (et la Cour administrative d’appel de Bordeaux) (JA)

Je reprendrai notre intervention du conseil municipal sur cette question. La promotion de la médiation en matière de droit administratif n’est pas sans intérêt. Nous ne sommes pas contre la recherche de modes alternatifs de règlements de conflits mais parce qu’il s’agit de la justice, des droits des citoyens, il ne faut pas passer sous silence les questions qui se posent. D’abord rappeler qu’il s’agit d’une loi qui vise à désengorger les tribunaux et propose une réforme qui vise à faire fonctionner la justice sans lui donner les moyens supplémentaires qui seraient nécessaires : on fait donc valoir que ne pouvant tirer davantage sur la productivité du juge, on le soulage et on raccourcit ainsi dans certains cas les délais de traitement des litiges.

Nous voulons aussi rappeler la nécessaire séparation des autorités administratives et judiciaires : le contrôle des actes administratifs doit bien rester au juge. Il doit rester, quoi qu’il en soit, le gardien de la légalité. Ce contrôle, la loi prévoit qu’il soit effectué puisque le médiateur doit « tenir le juge informé des difficultés qu’il rencontre », mais ce faisant, il contrevient dans le même temps à la règle de confidentialité consubstantielle à la notion de médiation (ce qui est une vraie difficulté pointée du doigt par de nombreux avocats).

Pour nous, les choses ne sont donc pas simples, la réussite et les garanties que l’on attend de la médiation vont dépendre beaucoup du médiateur et de sa crédibilité : cela suppose un statut clair, et la création d’une charte de déontologie du médiateur réclamés par de nombreux spécialistes (Georgina BENARD-VINCENT). Au bout du compte, ce que nous voulons dire, c’est que le droit ne doit pas sortir perdant de cette logique de gagnant-gagnant qui justifie souvent la médiation mais qui peut aboutir à substituer la notion de marché à celle de jugement. Nous voterons pour mais nous serons attentifs.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération. 

Délibération n°5 (2018-0295) : Délégation de pouvoir au Président – modification du n°11 de la délibération n°2016-0574 du 23 janvier 2017 (JA)

Comme à Poitiers, nous préférerions, nous, que ça continue de passer en conseil, qui doit continuer à légitimer les décisions du Président (et je tiens à dire que ce n’est pas une question de personne mais bien une question de principe). A cette remarque que nous avons faite en commission, on nous a répondu que nous ne tenions pas assez de réunions de conseil pour que les délais de résolution des conflits soient raccourcis : dont acte, c’est ce que nous disons aussi, nous ne tenons pas assez de conseils.

Cette intervention n’a pas été prononcée dans son intégralité lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération. 

Délibération n°41 (2018-0235) : Signature du contrat d’attractivité avec la Région Nouvelle-Aquitaine (JA)

Nous ne contestons pas la pertinence des 20 projets déposés et nous soulignons même la valeur de certains que nous connaissons mieux que d’autres mais nous tenons quand même à regretter que cette fois encore, comme nous l’avons compris du débat en commission, c’est la précipitation qui prévaut dans la mise en place de ce contrat. Il faut aller vite, on retient les projets à portée de main, on ne définit pas de priorité et on risque de laisser sur le côté des projets qui auraient besoin de cette priorité. La méthode ne convient pas : le « à toute vitesse » dans ce domaine aussi n’est pas la garantie d’atteindre le but qu’on s’est fixé.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération. 

Délibération n°77 (2018-0027) : Sociétés d’Économie Mixte Locales (SEML) Patrimoniale de la Vienne – Avis relatif à la création d’une SCI (Société Civile Immobilière) pour un projet de transfert de siège social du groupe SAPAC (CF)

Nous ne prenons pas part à ce vote qui ne sert à rien. Les délibérations visant à donner un avis sur quelque chose qui est déjà acté par une autre entité renforce le sentiment du dévoiement de la démocratie. Pour la dernière délibération de ce type, nous avons été sollicités pour donner un avis sur la création d’une SCI qui était déjà constituée, la SCI Alain Tanguy SEM Patrimoniale. J’aimerai que l’on m’explique à quoi ça sert ? Il s’agit ici de prise de décisions de troisième niveau. Les conseillers communautaires sont des élu-e-s de deuxième niveau, ils doivent d’abord être conseillers municipaux. Ensuite, on délègue une mission à une SEM, avec un ou plusieurs représentants et on doit dans certains cas valider par délibération des décisions déjà concrétisées. Pour nous, les délibérations soumises au vote devraient être des autorisations et non des entérinations. Le mot « délibérer » doit garder son sens.

Les élu-e-s Osons Poitiers n’ont pas pris part au vote de cette délibération.

Délibération n°56 (2018-0248) : Médiathèque François-Mitterrand et son réseau – Attribution de prix – Lauréat Prix du Roman Contemporain (JA)

Là encore, nous ne comprenons pas. Ce prix, c’est tous les ans et on nous le propose au vote de manière rétroactive. Nous allons nous abstenir et nous le regrettons : mes propres élèves participent et je soutiens dans ma classe l’initiative !

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Centre d’Entreprise et d’Innovation (CEI) & Technopole 

Délibération n°81 (2018-0232) : Attribution de subventions à des associations dans le cadre de la politique Enseignement Supérieur Recherche (CF)

Nous ne voterons pas cette délibération de subvention au CEI. Nous avons lu avec intérêt l’article que 7 à Poitiers a consacré à cette pépinière d’entreprise. Nous avons cherché à nous renseigner mais le Président du CEI n’a pas souhaité expliciter ce qu’il a exprimé dans la presse. Si l’on en croit ce qui est écrit dans la presse, l’intégration du CEI dans la Technopole ne va pas de soi et le label Retis pourrait ressembler à un fragile château de cartes. Nous aimerions avoir des explications. En plus, l’évènement subventionné dans cette délibération, le concours Créavienne 2018 a déjà eu lieu le 7 juin.  Nous nous abstiendrons donc également au motif de la rétroactivité.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s uniquement sur l’attribution de la subvention au CEI.

SEML Patrimoniale de la Vienne (SEMPAT) 

Délibération n°76 (2018-0298) : SEML Patrimoniale de la Vienne – Modification de l’objet social (CF)

Comme dit en commission, nous nous interrogeons et ce n’est pas la première fois, sur la présentation de la modification de l’objet social de la SEML Patrimoniale, la SEMPAT, un an après l’adoption de la même délibération par le Département. La Chambre Régionale des Comptes avait émis des doutes sur la conformité de la modification proposée avec l’esprit de la loi NOTRe qui retire aux Départements la compétence économique. Nous ne voterons pas cette délibération parce que nous avons le sentiment de n’être que partiellement informés sur ce sujet. Je rappelle qu’il nous a été dit à plusieurs reprises dans ce conseil que nous aurions une présentation précise sur cette SEMPAT et que nous l’attendons encore.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Finances publiques 

Délibération n°10 (2018-0281) : Budget général – Approbation des comptes de gestion 2017 (CF)

Nous votons contre cette délibération, le compte de gestion tout comme le compte administratif est un document budgétaire qui retrace les opérations de réalisations du budget. Nous avons voté contre le budget et par conséquent nous votons contre la transcription comptable de sa réalisation. Nous voterons contre toutes les délibérations ayant trait aux comptes administratifs. 

Je profite de cette délibération pour évoquer le projet du gouvernement qui vise à réduire les dépenses de l’État de 30 milliards et à supprimer 120 000 fonctionnaires. C’est lors de la présentation du rapport du comité action publique 2022 mi-juin que devait être connu le détail des actions préconisées. Mais cette présentation est reportée. Sous couvert de modernisation de l’État, il s’agit plutôt de justifier des suppressions d’emplois de fonctionnaires.

Toutes les fonctions publiques seront touchées et si j’en parle dans cette délibération, c’est qu’une des actions qui pourrait être présentée, du moins si l’on en croit les propos du ministre de l’action et des comptes public qui tout en disant qu’il s’exprime à titre personnel, parle d’expérimentation pour les grosses collectivités de recours à des agences comptables. Le principe de séparation de l’ordonnateur et du comptable est mis à mal. Ce principe vise avant tout à garantir un contrôle et une bonne gestion des deniers publics. Ce gouvernement décidément est un vrai révolutionnaire non pas au service du peuple mais pour le bénéfice d’une poignée de prédateurs.

Cette intervention a fait l’objet d’une reformulation lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération. 

Délibération n°13 (2018-0322) : Budget Principal – Décision modificative n°1 (JA)

Trois remarques sur ces dépenses. Nous rappelons d’abord nos réserves sur le fait que, pour le programme de remplacement d’éclairage public, nous vendions une partie de nos Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) à EDF, ce qui ne nous permet pas de maîtriser complètement ce que nous encourageons comme production d’énergie. Nous n’avons pas  envie d’encourager le nucléaire. Pour ce qui est du réaménagement de la traversée de Jardres, si nous sommes évidemment d’accord sur tout ce qui concourt à la sécurisation, nous redisons notre réserve sur les créneaux de dépassement qui ne résolvent pas grand-chose sur ce type de liaison, en rappelant que sur ce parcours, nous ferions mieux de regrouper nos forces pour une voie structurante ferroviaire sur l’ancienne ligne de chemin de fer. Enfin, le giratoire du Parc Aliénor d’Aquitaine sera notre dernière remarque puisqu’il est lié au développement d’une zone que nous contestons.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération. 

Délibération n°20 (2018-0315) : Budget annexe Mobilités – Décision Modificative n°1 (JA)

Nous avons eu l’occasion en février de lui rendre hommage, lorsqu’on a cédé les piles de la passerelle à La Poste, cette décision modificative nous permet de recommencer, pour un hommage plus coûteux, puisqu’on nous rappelle que déconstruire cet équipements dédié aux cyclistes et aux piétons pour faire place à l’imposant et prétentieux viaduc, a coûté pas mal d’argent. Il faut dire qu’on a enterré ici la modestie pour faire place à la démesure. Ces 100 et quelques mille euros n’ont donc pas trop de mal à s’effacer devant les 40 millions du viaduc.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Contractualisation avec l’État 

Délibération n°29 (2018-0330) : Signature de la convention financière avec l’État et Grand Poitiers Communauté urbaine 2018-2020 en application de la loi de programmation des finances publiques (CF)

Nous considérons comme vous tous que cette contractualisation signifie une atteinte à la libre administration des collectivités locales et un pas de plus vers une tutelle de l’État sur ces dernières. Nous disons également, contrairement à ce qui est écrit dans la délibération, que le service public s’exerce bien entendu par certains investissements notamment lorsqu’ils vont dans le sens de la transition écologique mais que les dépenses de fonctionnement sont souvent le levier indispensable pour assurer un service public digne de ce nom pour la production d’énergie renouvelable, les déplacements, la qualité de l’eau, la culture, l’enseignement supérieur, l’économie sans être exhaustif dans l’énumération. Nous avons largement développé ceci lors du débat des orientations budgétaires.

Nous demandons à ce que cette délibération soit retirée et que Grand Poitiers refuse de contractualiser avec l’État. La plupart des Départements ne vont pas signer ces contrats, les Régions aussi se rebellent.

Car c’est bien aussi avec des dépenses de fonctionnement que s’assure le service public. Un exemple local : avoir un viaduc s’il n’y a pas de bus régulier et en nombre suffisant, c’est du gaspillage. Soyons inventifs pour négocier avec la Région.

Affirmer son attachement à la décentralisation c’est bien, le montrer c’est mieux. Mais cette assemblée nous a habitués à voir s’y proférer des belles idées mais au final au nom d’un réalisme, d’un consensualisme mou, de négociations de couloir ou tout simplement d’impuissance, on se plie à la contractualisation, aux bassines, au financement de la LGV, etc., etc… Nous demandons donc à retirer cette délibération.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Ressources Humaines

Délibération n°31 (2018-0299) : Création de Commissions Consultatives Paritaires par catégorie, communes à Grand Poitiers Communauté urbaine, à la Ville de Poitiers et au Centre Communal d’Action Sociale de Poitiers – Fixation du nombre de représentants du personnel aux Commissions Consultatives Paritaires – Modification de la délibération n°2018-0131 du 6 avril 2018 (JA)

Je ne veux pas perdre une occasion pour dire un mot sur le paritarisme aujourd’hui menacé dans la fonction publique. Comme à Poitiers, nous tenons à souligner que si on suit ce que le gouvernement a présenté aux organisations syndicales le 25 mai dernier, on n’en sera plus à compter les nombres de postes, mais à constater la disparation de la plupart des compétences des commissions paritaires.

Au prétexte de rénover le dialogue social, le ministère entend se passer des élu-e-s du personnel.

Pourtant le paritarisme né de la Résistance a fait ses preuves et tout le monde peut se féliciter de l’existence de ces commissions qui permettent que les personnels soient traités avec équité. Dans une démocratie, chacun doit avoir le droit d’être représenté et défendu par les représentants syndicaux, en conformité avec des règles collectives. Nous appelons donc chacun à la résistance à cette tendance au recul et à la vigilance à tous les étages de la fonction publique.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Mobilité/Transports (Ligne ferroviaire, A10 et Rapport d’activité Vitalis) 

Délibération n°27 (2018-0314) : Financement des travaux d’investissement de la régénération de la ligne de fret ferroviaire entre Mignaloux-Beauvoir et Jardres (CF)

Nous sommes sollicités pour participer au financement de la remise en état de la ligne SNCF reliant Mignaloux-Beauvoir à Jardres. Cette ligne est exclusivement utilisée par la coopérative agricole TERRENA pour expédier sa production au port de la Rochelle. Il est dit dans la délibération que cette entreprise affiche sa volonté d’avoir une politique respectueuse de l’environnement. On peut être d’accord avec elle si elle préfère le fret au transport routier mais est-ce aussi le cas au niveau de la production ? Ce n’est pas la question essentielle ici.

Grand Poitiers va consacrer 500 000€ sur les 4,8 millions prévus pour les travaux de remise en service de la ligne.

Nous proposons que la collectivité et que les autres financeurs profitent de ces travaux pour élargir les possibles. Et faire de cette ligne consacrée au fret une ligne également de voyageurs. Nous demandons que Grand Poitiers subordonne sa participation à cette condition. Et soyons fous ou plutôt, soyons réalistes et responsables, profitons-en pour prolonger la ligne au moins jusqu’à Chauvigny mais aussi en direction du Blanc.

Ce n’est pas de l’audace, c’est une nécessité si l’on veut réduire les émissions de CO². Le transport des voyageurs sur cette ligne permettrait de réduire significativement le flux de véhicules entre Poitiers et Chauvigny. Les habitants de Jardres, Saint-Julien-L’ars, Sèvres-Anxaumont, Savigny-Lévescault, Mignaloux-Beauvoir seraient les premiers bénéficiaires en complétant cette régénération de ligne de la création d’un parcobus à la gare de Mignaloux. Et ceux de toutes les communes limitrophes en bénéficieraient également. Une des nombreuses études du SCOT envisageait ce scénario de réhabilitation du rail.

Quant au coût d’investissement, il faut là aussi faire du parangonnage, les travaux de l’autoroute A10 sur 90 kilomètres, c’est 250 millions. Grand Poitiers va participer au financement du coût de la déviation de Saint-Julien à hauteur de plus de 4 millions sur un coût total de 24 millions, et aussi des ronds-points de 2,4 millions d’euros… Grand Poitiers investit sur les infrastructures routières alors que c’est l’investissement ferroviaire qui va dans le sens de l’histoire si l’on est conscient que le réchauffement et le dérèglement climatique ne sont pas niables.

On nous objectera que c’est la Région qui va supporter des coûts de fonctionnements supplémentaires. Nous partageons la compétence mobilité avec la Région. Soyons inventifs pour négocier avec celle-ci, qui semble-t-il est capable, elle, d’inventivité pour capter des recettes lors du transfert de compétence. Proposons-lui d’enrichir son offre de transport TER.

On nous dit que la fermeture de cette ligne était prévisible et pourtant pendant un an, le temps des travaux, le transport des marchandises sera fait par des camions au lieu d’être fait sur des rails, n’aurait-on pas pu anticiper et éviter cela ?

Nous disposons d’une infrastructure certes à rénover ou à compléter, à « régénérer » comme il est dit dans le titre de la délibération, jusqu’à Chauvigny. Ne gâchons pas cette opportunité de transfert modal sur l’axe Est de Grand Poitiers et sachons anticiper. C’est maintenant qu’il faut le faire.

Nous demandons à ce que cette délibération soit complétée par une demande d’élargissement des usages de la voie : que le transport de voyageurs soit envisagé en plus du fret, à défaut nous nous abstiendrons.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération. 

Délibération n°101 (2018-0273) : Présentation du rapport d’activité de la Régie des Transports Poitevins (Vitalis) pour l’exercice 2017 (JA)

On va essayer de faire bref. Donc allons à l’essentiel : si on regarde les recettes, on voit qu’elles ont baissé essentiellement du fait de l’augmentation des utilisateurs des tarifs sociaux, scolaires, jeunes lorsque la part des salariés diminue. Cela doit nous interroger non pas sur les tarifs mais sur le fait que notre offre de transport en commun retient les voyageurs captifs, qui n’ont souvent pas d’autres solutions, mais attire de moins en moins les autres. Nous ne sommes pas dans le bon sens, celui d’un développement des transports en commun qui remplace le véhicule individuel. Ce que nous faisons en matière de parc relais, de sites propres n’est pas suffisant pour attirer un voyageur qui cherche une offre qui le convainque de renoncer à la facilité de sa voiture : fréquence, services, ponctualité. Où en est-on du parc-relais (P+R) CHU à Mignaloux (terrain à proximité du rond-point de la 147) ; qu’en est-il d’un vrai parc-relais à Poitiers sud ? On avait parlé d’un vrai parc-relais qui capte les automobilistes avec des services sur place, un environnement qui réponde aux besoins (information, accueil, consignes, services (presse, café…) de celui qui va travailler et on n’offre que le squat du parking d’Auchan. Pour ce qui est des sites propres qui garantissent rapidité et ponctualité, le court tronçon de haut niveau de service ne peut nous faire oublier tout le reste du réseau.

Et là, on n’est pas sur la bonne voie, par exemple quand on fait un couloir boulevard du grand cerf en conservant le stationnement, ce qui force les bus à s’écarter et les remet dans la circulation.

Pour résumer, nous pensons qu’il faut se montrer plus volontariste sur l’adaptation du réseau, en ne se contentant pas de mesures ponctuelles destinées à occuper la vitrine. A ce sujet, d’ailleurs, nous nous interrogeons sur l’annonce d’une ligne nouvelle qui lierait la gare à la Cité judiciaire. N’est-ce pas déjà le rôle de la ligne 13 ?

Pour le reste, nous sommes préoccupés par l’importance de l’affrètement qui équivaut, pour nous, à de la sous-traitance. Hors la ligne régulière affrétée (La Varenne), c’est un moyen de répondre notamment à la réglementation du transport scolaire mais ça a pour effet de développer, par la situation de concurrence entre ceux qui répondent à l’offre, l’emploi précaire. N’est-il pas temps de réfléchir à investir aussi dans des cars (pour places assises et attachées)(300 000 le car) ou dans des matériels polyvalents bus et car ?

Enfin, à l’heure où nous réfléchissons à la politique mobilité sur tout le territoire, c’est peut-être aussi le moment de revoir l’articulation Train+Bus, par exemple au Futuroscope par une navette Vitalis interne ; par exemple en revoyant  l’accès à la billettique du voyageur qui arrive à la gare.

Pour ce qui est des tarifs, on nous avait annoncé un bilan sur l’effet du changement des tarifs sociaux. A-t-on déjà une idée ? Quand pourra-t-on avoir une analyse de la mise en place de ces nouveaux tarifs sociaux ?

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Délibération n°115 (2018-0308), Délibération n°116 (2018-0309), Délibération n°117 (2018-0312) et Délibération n°118 (2018-0313) : Aménagement de l’autoroute A10 à 2×3 voies – Mise en compatibilité du Plan Local d’Urbanisme de Beaumont, de Marigny- Brizay, de Jaunay- Clan et du PLUi de la Communauté d’Agglomération de Poitiers (JA) 

Voilà, Grand Poitiers se met en ordre de bataille pour que ce nouveau projet inutile puisse se faire. Nous ne reprendrons pas toutes les raisons, elles sont nombreuses, pour lesquelles nous sommes résolument opposés à tout élargissement autoroutier. Mais rappelons le coût : les 250 millions que le concessionnaire va mettre ici, qu’il se remboursera grassement grâce aux rallonges de contrats de concession, on en aurait bien besoin pour financer la réhabilitation des voies de chemin de fer qui restent, nous le rappelons, le transport le moins polluant (et aussi moins coûteux : 1 million pour 1 km de chemin de fer, 2,5 million pour 1 km d’élargissement d’autoroute !).

Rappelons que si vous prenez le train à la place de votre voiture, vous divisez par 50 vos émissions de gaz à effet de serre. Rappelons aussi l’effet nul de ces travaux : il s’agit de fluidifier le trafic au moment des pics routiers, c’est à dire des vacances. Dans ce cas, les trajets sont de longue distance : dès que l’élargissement s’arrête on retombe sur un engorgement et on n’a rien résolu sinon à continuer d’élargir encore plus loin et partout.

Enfin, on agrandit le tuyau au moment où tout doit nous conduire à marginaliser le modèle de la voiture individuelle. Nous allons à grande vitesse vers la catastrophe, et nous oublions le frein. Cette responsabilité, elle est aussi la nôtre au niveau de décision qui est le nôtre. 

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre ces délibérations.

Handicap & Accessibilité 

Délibération n°43 (2018-0227) : Bilan 2017 de la commission intercommunale pour l’accessibilité (JA)

Là encore, nous tenons à faire entendre le propos que nous avons tenu à Poitiers, compte-tenu de la gravité, de notre point de vue, des choix faits par le gouvernement Philippe. On ne peut pas, en effet,  ne pas parler à l’occasion de ce bilan qui montre l’effort de la collectivité pour l’espace public et les bâtiments publics, du formidable coup de frein gouvernemental auquel nous venons d’assister en matière d’accessibilité !

Là encore, on affiche une priorité, on énonce de grands principes assez fort pour provoquer l’hypnose de l’opinion publique et on passe une loi, on édicte des mesures qui traduisent le contraire.

La loi ELAN, en faisant passer de 100% à 10% la part de logements accessibles aux personnes handicapées dans les immeubles neufs traduit cette idée simple selon laquelle il n’y  pas 100% de personnes en situation de handicap et qu’on n’a donc pas besoin de 100% de logements adaptés. C’est fouler aux pieds la philosophie même de l’accessibilité qui garantit la liberté de circuler quelle que soit sa situation, y compris de rendre visite à des amis valides.

L’attitude est cynique, et vient doubler les mauvaises surprises concernant les ressources des personnes en situation de handicap : la suppression de la prime d’activité dont bénéficiaient les salariés en situation de handicap qui travaillent et qui touchent, suite à un accident ou une maladie, une pension d’invalidité ou une rente accident du travail-maladie professionnelle, soit une perte moyenne de pouvoir d’achat de 158€ par mois selon plusieurs associations ; ou encore l’oubli des mesures nécessaires à la compensation du handicap. Pour vivre de manière autonome à domicile, de nombreuses personnes handicapées ont besoin d’aide humaine, d’aides techniques. Près de 300 000 personnes perçoivent ainsi une Prestation de Compensation du Handicap (PCH), mais cette PCH est loin de couvrir l’intégralité de leurs besoins. Or, aucune mesure corrective n’a été mise en œuvre ou n’est même envisagée et les droits accordés par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH) ont tendance à diminuer.  Nous cherchons la priorité, nous ne la voyons pas.  

Cette intervention n’a pas été prononcée dans son intégralité lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Logement/Habitat 

Délibération n°67 (2018-0206) : Avenant annuel dans le cadre de la délégation de la gestion des aides à la pierre à Grand Poitiers Communauté urbaine pour la période 2014-2019 (CF)

Nous regrettons que le Département de la Vienne ait décidé de retirer son aide du programme « Habiter mieux » et ce uniquement pour Grand Poitiers au motif que Grand Poitiers a obtenu la délégation de la gestion des aides à la pierre. Nous ne comprenons pas les motifs de cette décision. 

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Équipements sportifs 

Délibération n°0 (2018-0331) : Rendu compte (CF)

Liste des Marchés et leurs avenants :

Nous formulerons une seule question parmi toutes les remarques qui nous sont venues à l’esprit à la lecture de la liste des marchés et de leurs avenants, c’est : quel est l’enjeu financier du litige relatif à la construction du complexe aquatique de la Pépinière dans le cadre duquel nous dépensons 89 000€ de prestations de conseil et de représentation d’avocat ?

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Délibération n°49 (2018-0276) : Projet de réhabilitation des annexes du gymnase Jean Doucet de Lusignan (CF)

Nous profitons de cette délibération pour redire notre position exprimée à Poitiers sur le gymnase et la piscine situés sur le site de la caserne des pompiers de Pont-Achard. Nous pensons que ces équipements sont indispensables en centre-ville et que la vente de la caserne et le projet urbain qui s’y substituera doivent intégrer la nécessité de maintenir ces équipements en centre-ville.

Cette intervention a fait l’objet d’une reformulation lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération. 

Délibération n°50 (2018-0280) : Principe de gratuité, réduction tarifaire et tarifs d’utilisation des équipements sportifs, d’encadrement et de mise à disposition de matériel sportif (CF)

Nous voterons contre cette délibération qui prévoit une augmentation des tarifs de 2%.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Culture/Patrimoine 

Délibération n°51 (2018-0207) : Les Beaux-Arts, école d’arts plastiques – Tarification pour l’année 2018-2019 (CF)

Nous voterons contre cette délibération qui prévoit une augmentation des tarifs de 2% et nous voterons contre toutes les hausses de tarifs.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération. 

Délibération n°52 (2018-0253) : Conservatoire à Rayonnement Régional – Demande de subvention à l’État pour le soutien des pratiques amateurs et le développement de la danse et du théâtre en milieu scolaire (JA)

Nous sommes convaincus de l’intérêt de ces passerelles entre l’enseignement artistique et l’éducation nationale, d’autant plus convaincus que nous posons la question de leur extension sinon de leur généralisation. D’abord à l’échelle locale, nous lisons ici des projets concentrés sur Poitiers : comment allons-nous passer à la dimension communautaire ? Ensuite, de manière plus générale, nous tenons à souligner que ces projets sont très minoritaires et tiennent éloignés des pratiques la grande majorité des élèves. Notre rôle est aussi d’interpeller l’État sur cette question en rappelant qu’il ne suffit pas de décréter pour obtenir un résultat et que les moyens de ces projets doivent être multipliés.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Délibération n°54 (2018-0293) : Tarifs année scolaire 2018-2019 du Conservatoire à Rayonnement Régional de Grand Poitiers, droits d’inscription, tarifs des locations d’instruments aux élèves, droits d’entrée des spectacles, tarifs de la location de l’auditorium Saint Germain, conventions de partenariat (JA)

La commande, c’est d’augmenter les recettes. Soit, mais il ne faudrait pas que cela se traduise par la fermeture des accès aux disciplines. Nous jugeons l’augmentation des 2èmes et 3èmes cycles abusive : 12% et 15%. Faire venir le plus grand nombre vers le Conservatoire en conservant un tarif attractif pour le débutant, c’est bien. Mais il faut qu’il puisse rester et pour celui qui le veut, aller au bout de sa démarche.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération. 

Délibération n°57 (2018-0247) : « Médiathèques » – Projet d’acquisition d’un manuscrit de la fin du XVème siècle relatif à la vie de Sainte Radegonde (CF)

Nous sommes plutôt favorables à cette acquisition qui enrichirait les collections patrimoniales anciennes de la médiathèque d’un manuscrit exceptionnel. Cependant si cette œuvre est classée « œuvre d’intérêt patrimonial majeur », la défiscalisation pour les mécènes serait d’un taux de 90%. C’est un taux qui permet de choisir l’affectation de son impôt tout en le réduisant substantiellement. Nous votons sans savoir quel montant la collectivité va y consacrer et comment la collectivité sollicitera les mécènes ; je me permets une boutade : les contribuables des rues Jean Bouchet et Sainte Radegonde devraient être les premiers intéressés…

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Agriculture

Délibération n°85 (2018-0252) : Attribution d’une subvention à la Chambre d’Agriculture de la Vienne pour la manifestation « La Ferme s’invite » organisée du 21 au 23 septembre 2018 (JA)

Nous ne voterons pas la subvention à cette manifestation. Et nous sommes pourtant persuadés que Grand Poitiers a besoin d’un événement important sur l’agriculture. Le nouveau périmètre de notre territoire, la recherche que nous avons à conduire d’un développement mutuel de l’urbain et du rural autour de nos besoins réciproques nous met en demeure de définir localement un nouvel modèle agricole et ce type de rencontre y concourt. Mais ce que nous devons y trouver, ce n’est pas la vitrine d’une agriculture capitalistique, industrielle et financiarisée telle qu’elle est promue par des accords de type TAFTA/CETA ; ce n’est pas la vitrine de cette agriculture intensive telle qu’elle est encouragée par nos programmes de bassines ; ce n’est pas la promotion de ces élevages surdimensionnés qui ne respectent ni l’animal ni ceux qui le consomment ; ce n’est pas le lobbying de ceux qui obtiennent le report de l’interdiction du glyphosate. Ce dont on a besoin, c’est d’un événement qui souligne les enjeux de l’agriculture de demain, c’est à dire celle qui répond aux besoins tant pour la préservation de notre écosystème, que pour la préservation de notre santé et de l’intérêt économique des producteurs. Une agriculture bio de proximité. Donc pour le moment, en attendant que l’évènement évolue, nous voterons contre.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Protection de l’eau

Délibération n°106 (2018-0259) : Mise en œuvre du programme Re-Sources 2018-2022 de Fleury (CF)

Nous ne voterons pas cette délibération. 1,6 millions vont être consacrés à ce programme Re-Sources qui vise à rétablir une certaine qualité de l’eau. Les propositions semblent complétement dérisoires par rapport à l’enjeu.

Le précédent programme Re-Sources n’a pas tenu ses promesses. Lors des Rencontres Régionales Re-Sources le 7 novembre 2013 faisant un bilan 2007-2013 sur l’évolution de la qualité de l’eau en Poitou-Charentes, l’ARS constatait que dans le meilleur des cas, on enregistrait une stabilité des résultats et que souvent une dégradation qualitative des eaux était observée. Et l’ARS recommandait en 2013 une politique de prévention à renforcer de façon importante, des activités agricoles à adapter aux obligations de résultats des eaux dans les bassins d’alimentation des ressources stratégiques mobilisées au titre de l’adduction d’eau.

Examinons les mesures pour voir si cela correspond aux prescriptions faites en 2013. Nous avons seulement un tableau de plan de financement, nous demandons à recevoir le contrat territorial dans son intégralité et à ce que ce contrat soit joint à la délibération afin qu’il soit public. Certes, il n’est pas encore adopté par l’Agence de l’Eau mais le projet nous suffira dans un premier temps.

Les mesures financées par ce nouveau programme, c’est un objectif de 10% d’agricultures biologiques en 2022, si l’on en croit nos sources. L’incitation à la culture de miscanthus va dans le bon sens c’est une culture de rhizome  qui ne nécessite pas d’engrais mais il s’agit seulement d’une étude. On nous a expliqué en commission que les agriculteurs et Grand Poitiers n’étaient pas d’accord sur la détermination des zones à transferts rapides mais les études pour protéger ces zones ne sont programmées qu’en 2021-2022. L’enveloppe d’acquisition foncière est de 250 000€ alors que le périmètre de protection éloigné encore appelé  « Zone d’alimentation du point de captage » est de 2 600 hectares. Les comptes rendus du comité de pilotage qui ont accouché de ce programme sont assez révélateurs. Les associations de défenses des consommateurs et celles promotrices d’une agriculture paysanne respectueuse de l’environnement n’ont pas validé les propositions. Alors que les promoteurs d’une agriculture raisonnée, la profession agricole, les représentants des collectivités ont voté.

Se contenter d’une agriculture raisonnée n’est pas raisonnable quand on regarde les indicateurs de la qualité de l’eau. ­­Le taux de nitrates n’a pas baissé. Nous sommes toujours à une moyenne de 40 mg/l, des pics de dépassement de la valeur limite de 50mg/l sont constatés et nécessitent que l’eau de la source de Fleury soit mélangée avec celle du Clain. L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne constate que parmi les masses d’eau en mauvais état chimique, 8 présentent une tendance lourde de dégradation significative et durable dont 6 présentent une hausse des teneurs en nitrates et parmi ces 6 figurent « les calcaires et masse du dogger du bassin versant du Clain ».

Nos ressources d’alimentation en eau potable sont trop abîmées pour nous contenter de mesurettes.

Nous regrettons également que l’État soit frileux sur ce sujet, en refusant de mettre en œuvre le dispositif règlementaire de Zone Soumise à Contrainte Environnementale (ZSCE) pour les captages de Fleury, Sarzec et la Varenne. Mais c’est cohérent avec l’arbitrage du gouvernement sur l’utilisation du glyphosate qui a penché du côté du lobby agro-industriel. C’est vraiment désespérant.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Déchets

Délibération n°95 (2018-0306) : Rapport annuel 2017 sur le prix et la qualité du service public d’élimination des déchets (JA)

Le rapport de près de 40 pages semble bien retracer l’ensemble des activités de ce service  complexifié par le rattachement des communautés de communes rurales, malgré l’absence de conclusion synthétique et de bilan financier clair. La collecte et le traitement des déchets est assuré essentiellement par délégation de service public au profit de grandes entreprises privées, la SITA du groupe Suez, de Véolia, de Plastic omnium et de Séché. Seules les communes des anciennes communautés du Val Vert et du Pays Mélusin bénéficient d’un service en régie, les déchets des 4 communes du Pays Chauvinois étant collectés par le SIMER. Il serait nécessaire de profiter du regroupement pour envisager la mise en place d’un grand service public unitaire exploité en régie sur l’ensemble du territoire, à l’issue des contrats avec les entreprises privées qui se terminent en 2019.

Les fréquences de collecte très différentes selon les secteurs, ne sont plus adaptées à l’évolution de la collecte et au volume des déchets collectés ; une diminution des fréquences pourrait être étudiée avec intérêt. Le financement du service par la TEOM d’une part et par la REOM d’autre part devrait être revu en profondeur, d’autant plus que la loi oblige les collectivités à mettre en place un régime de redevance ou de taxes incitatives.

Un Schéma Directeur des Déchetteries a été lancé en 2017 ; il sera nécessaire d’être vigilant pour adapter ses conclusions à l’évolution de la collecte sélective ainsi qu’aux nouveaux modes de traitement et de valorisation des déchets. Les tonnages de déchets qui doivent diminuer au fil du temps doivent être estimés avec sincérité pour permettre de mettre en place les meilleures conditions de collecte, de traitement et de valorisation des déchets qui représentent une ressource non négligeable.

Les considérations budgétaires présentées dans le rapport ne font pas apparaître suffisamment clairement les dépenses et les recettes des différents postes financiers du service, mais le manque de précision est peut-être volontaire. Les différents dispositifs en cours et à venir doivent être utilisés pour rationaliser les services et faire diminuer de façon significative les quantités de déchets produits ; il s’agit du plan de prévention de réduction des déchets, du projet territoire 0 gaspillage, 0 déchet et du contrat d’objectif déchets et économie circulaire. Une fois de plus, les éléments contenus dans ce rapport font apparaître l’incohérence de ce territoire « rurbain », plus rural qu’urbain.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Projet biométhane 

Délibération n°100 (2018-0328) : Développement des énergies renouvelables – Projet biométhane (JA)

Nous sommes, bien sûr, pour le développement du biogaz et considérons d’ailleurs que la part qui lui est réservée dans le Schéma Directeur de l’Énergie de Grand Poitiers (d’après ce que nous en savons) est très modeste : 38 GWH (contre 400 pour le bois, ce qui est beaucoup, en revanche). Mais nous sommes très attentifs à la façon dont on produit ce gaz afin que nous n’aboutissions pas à l’inverse de ce que nous cherchons, c’est-à-dire à annuler le bénéfice escompté d’une énergie renouvelable par des dommages induits sur l’environnement. Il nous faut privilégier la méthanisation adossée aux stations d’épuration, aux cantines… Il nous faut nous intéresser aux perspectives, par exemple, du power to gas qui passe par l’électrolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène. Dans ce cas, le biométhane est produit par méthanation du CO² par réaction hydrogène. Mais il faut être prudent quand il s’agit de développer la méthanisation qui privilégie l’utilisation de biodéchets, notamment les effluents d’élevage car il y a risque d’encouragement à l’agriculture et aux élevages intensifs et il y a les risques liés aux épandages. Nous rappellerons d’ailleurs que cette prudence est celle aussi des pouvoirs publics puisque, afin de concilier le développement des méthaniseurs et le respect des enjeux liés à l’usage des sols, un décret de 2016 limite à 15% l’approvisionnement des méthaniseurs par des cultures alimentaires. C’est la raison pour laquelle nous cherchons à en savoir davantage sur ce projet :

  • D’où viennent les digestats ?
  • Quels volumes sont concernés ?
  • De quelle nature sont-ils ?

On nous a répondu en commission que les digestats étaient compatibles avec l’agriculture biologique. Tant mieux. Il reste que le projet est pour le moment très peu détaillé et en l’état, nous préférons réserver notre réponse. Nous nous abstiendrons.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

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https://osonspoitiers.fr/conseil-communautaire-du-22-juin-2018/feed/ 0
Conseil municipal du 18 juin 2018 https://osonspoitiers.fr/conseil-municipal-du-18-juin-2018/ https://osonspoitiers.fr/conseil-municipal-du-18-juin-2018/#respond Fri, 29 Jun 2018 15:46:35 +0000 https://osonspoitiers.fr/?p=31320 77 délibérations étaient à l’ordre du jour de ce conseil, dont des sujets importants :

  • La contractualisation financière 2018-2020 entre l’État et la Ville de Poitiers ;
  • La vidéosurveillance ;
  • La hausse des tarifs de la restauration scolaire ;
  • La politique nutritionnelle de la Ville de Poitiers et le débat sur la notion du bio et du local dans les cantines et la restauration collective ;
  • La validation du bilan 2017 de la commission communale pour l’accessibilité ;
  • La cession de la caserne des pompiers de Pont-Achard et l’avenir du quartier de la gare ;
  • Le vote des tarifs sur la publicité extérieure.

Les élu-e-s « Osons Poitiers, écologique, sociale, solidaire et citoyenne » sont intervenu-e-s sur 23 délibérations listées pages suivantes.

Les interventions des élu-e-s Osons Poitiers sont également disponibles au format pdf : Interventions Osons Poitiers au Conseil municipal du 18 juin 2018

Pour consulter la revue de presse des conseils de juin 2018, cliquez ici

Droit & Finances publiques

Délibération n°1 (2018-0136) : Mise en place d’une démarche de médiation en lien avec le tribunal administratif de Poitiers et la cour administrative d’appel de Bordeaux (JA)

 La promotion de la médiation en matière de droit administratif n’est pas sans intérêt. Nous ne sommes pas contre la recherche de modes alternatifs de règlements de conflits. Mais parce qu’il s’agit de la justice, des droits des citoyens, il ne faut pas passer sous silence les questions qui se posent. D’abord rappeler qu’il s’agit d’une loi qui vise à désengorger les tribunaux et propose une réforme qui vise à faire fonctionner la justice sans lui donner les moyens supplémentaires qui seraient nécessaires : on fait donc valoir que ne pouvant tirer davantage sur la productivité du juge, on le soulage et on raccourcit ainsi dans certains cas les délais de traitement des litiges.

Nous voulons aussi rappeler la nécessaire séparation des autorités administratives et judiciaires : le contrôle des actes administratifs doit bien rester au juge. Il doit rester, quoi qu’il en soit, le gardien de la légalité. Ce contrôle, la loi prévoit qu’il soit effectué puisque le médiateur doit « tenir le juge informé des difficultés qu’il rencontre », mais ce faisant, il contrevient dans le même temps à la règle de confidentialité consubstantielle à la notion de médiation (ce qui est une vraie difficulté pointée du doigt par de nombreux avocats).

Pour nous, les choses ne sont donc pas simples, la réussite et les garanties que l’on attend de la médiation vont dépendre beaucoup du médiateur et de sa crédibilité : cela suppose un statut clair et la création d’une charte de déontologie du médiateur réclamés par de nombreux spécialistes (Georgina BENARD-VINCENT). Au bout du compte, ce que nous voulons dire, c’est que le droit ne doit pas sortir perdant de cette logique de gagnant-gagnant qui justifie souvent la médiation mais qui peut aboutir à substituer la notion de marché à celle de jugement. Nous avons des réserves mais en attendant nous voterons pour. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération. 

Délibération n°3 (2018-0159) : Délégation de pouvoir accordée au Maire – modification du 15° de la délibération n°2014-0129 du 14 avril 2014 (JA)

Nous préférerions, nous, que ça continue de passer en conseil, qui doit continuer à légitimer les décisions du maire (et je tiens à dire que ce n’est pas une question de personne mais bien une question de principe). A cette remarque que nous avons faite en commission, on nous a répondu que nous ne tenions pas assez de réunions du conseil pour que les délais de résolutions des conflits soit raccourcis : dont acte, c’est ce que nous disons aussi, nous ne tenons pas assez de conseils.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération. 

Délibération n°6 (2018-0160) : Budget Principal et budgets annexes – Approbation des comptes de gestion 2017 (CF)

Nous voterons contre ce compte de gestion qui tout comme le compte administratif retrace les opérations comptables de la politique menée par la majorité municipale.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Contractualisation avec l’État

Délibération n°76 (2018-0173) : Signature de la convention financière 2018-2020 entre l’État et la Ville de Poitiers en application de la loi de programmation des finances publiques (CF)

Nous regrettons que la majorité ait fait ce choix de la contractualisation. Nous avons déjà évoqué ce sujet lors du débat d’orientations budgétaires. L’État par ce mécanisme de contractualisation contribue à limiter l’autonomie financière des collectivités locales. L’orientation politique du gouvernement va dans le sens d’une libéralisation outrancière. Et les collectivités locales vont bientôt ne plus avoir les moyens de contrebalancer cette politique en offrant un service public de qualité et des services en plus pour les plus touchés par cette politique gouvernementale.

Ce contrat nous dit qu’il faut que les dépenses réelles de fonctionnement n’augmentent pas de plus de 1,2% chaque année, soit environ 1 million d’euros, soit l’équivalent de deux services à vaisselle pour l’Élysée. Mais ne soyons pas mesquin, cela veut dire aussi l’équivalent d’une augmentation pour le CCAS plus soutenue qu’aujourd’hui, des horaires d’ouverture au public plus large, un service de nettoyage plus soutenu et qui reste en régie dans tous ces aspects ou augmenter le bio dans la restauration collective afin d’avoir une réelle amélioration qualitative de ce service. Pour ne citer que quelques exemples.

La négociation avec l’État n’a pas été faite sur les deux points qui nous permettraient d’augmenter notre marge de manœuvre. La Ville de Poitiers répond à deux critères qui permettent de desserrer l’étau des 1,2%. Un des critères aurait au moins dû être pris en compte, c’est celui qui est basé sur le revenu moyen par habitant qui est inférieur de 23% au revenu moyen de l’ensemble des collectivités soit 3 356 euros de moins par habitant.

Cela veut dire que l’accès aux services est plus difficile pour un nombre important de nos concitoyens et que les besoins de service public sont plus pressants. Le passage de 1,2 à 1,1%, c’est grosso modo un peu moins de 100 000 euros.

Nous voterons contre cette délibération qui consiste à admettre que l’État peut mettre à mal l’autonomie financière des collectivités locales, qui annonce des mesures de suppression de la taxe d’habitation alors que c’est une recette essentielle pour les communes. Cette annonce est faite sans que les bénéficiaires n’aient de certitudes quant à l’évolution de la compensation. En contrepartie de ces exigences, la loi de programmation prévoit la possibilité d’accorder un soutien accru aux opérations éligibles au DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local). Du côté des collectivités, c’est donc obligation avec sanction et du côté de l’État, c’est simple possibilité. C’est une certaine conception du « en même temps ». 

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts et de reformulations lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Vidéosurveillance

Délibération n°9 (2018-0164) : Budget Principal – Décision modificative n°1 et Délibération n°10 (2018-0165) : Budget Principal – Mise à jour des autorisations de programme / crédits de paiement (CF)

Pour ces deux délibérations, nous notons qu’une des inscriptions budgétaires soumises au vote concerne l’extension de la politique de vidéosurveillance mise en place par cette majorité. Nous avons été informés de la première mise en place des 24 caméras fixes sur l’espace public. Aujourd’hui vous voulez étendre ce dispositif en mettant en place des caméras mobiles. Vous n’avez pas organisé de débat sur ce point ni en commission ni en conseil en proposant au vote une délibération. Vous le faites seulement à partir d’une délibération budgétaire.

Nous sommes opposés à ce que vous appelez un « outil de sécurité publique ». De nombreux sociologues se sont intéressés à cette question et dénoncent l’absence d’efficacité de cette pratique. Toutes les enquêtes de terrain démontrent que les caméras n’empêchent jamais les actes terroristes des kamikazes et, pour la délinquance, ne font au mieux que déplacer de quelques mètres les problèmes. On peut s’appuyer sur les enquêtes de terrain de Mucchielli, directeur de recherche au CNRS. Il n’y a aucune enquête de terrain pour démontrer son efficacité sur ces deux points (ceux qui disent le contraire doivent citer leurs sources). Je vous recommande le bouquin de Mucchielli : « la vidéosurveillance apparaît donc comme un symbole politique visant à donner l’impression d’une action sur le thème de la sécurité » (Mucchielli, 2018).

On pourrait avoir le débat entre nous sur le thème du « droit à la sécurité », auquel nous sommes favorables, en s’accordant sur la définition du mot « sécurité » qui a été biaisée mais qui au départ permettait la constitution de la « sécurité » sociale par exemple. C’est parce que cette sécurité-là est menacée, parce que la précarité augmente que le sentiment d’insécurité augmente lui aussi.

Certains auteurs proposent de revendiquer la « sûreté » plutôt que la « sécurité », mot qui serait définitivement dévoyé. Nous votons contre cette délibération.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts et de reformulations lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre ces délibérations.

Ressources Humaines

Délibération n°16 (2018-0142) : Création de Commissions Consultatives Paritaires par catégorie, communes à Grand Poitiers Communauté urbaine, à la Ville de Poitiers et au Centre Communal d’Action Sociale de Poitiers – Fixation du nombre de représentants du personnel aux Commissions Consultatives Paritaires – Modification de la délibération n°2018-0073 du 26 mars 2018 (JA)

Un mot bien sûr sur le paritarisme aujourd’hui menacé dans la fonction publique. Si on suit ce que le gouvernement a présenté aux organisations syndicales le 25 mai dernier, on n’en sera plus à compter les nombres de postes, mais à constater la disparation de la plupart des compétences des commissions paritaires. Au prétexte de rénover le dialogue social, le ministère entend se passer des élu-e-s du personnel. Pourtant le paritarisme né de la Résistance a fait ses preuves et tout le monde peut se féliciter de l’existence de ces commissions qui permettent que les personnels soient traités avec équité. Dans une démocratie, chacun doit avoir le droit d’être représenté et défendu par les représentants syndicaux, en conformité avec des règles collectives. Nous appelons donc chacun à la résistance à cette tendance au recul et à la vigilance à tous les étages de la fonction publique.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Éducation

Délibération n°18 (2018-0118) : Demande d’avis sur les mesures envisagées par la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Vienne pour la rentrée scolaire 2018-2019 (JA)

Ce qu’on lit sur les mesures telles que proposées dans la délibération pour la rentrée prochaine, c’est à nouveau l’insuffisance des moyens face aux ambitions affichées. Dans la vitrine, la priorité aux CP et l’attention portée aux plus jeunes qui ont fait l’objet des assises de la maternelle, soulignant les enjeux de ce premier cycle de l’éducation. Dans les frigos, pourtant, très peu de nourriture à distribuer. Où sont ces moyens qui visent à assurer la scolarité obligatoire dès 3 ans, les ouvertures nécessaires quand on sait que, à ce niveau, avec 6 250 euros par élève et par an, la France dépense moins que la moyenne européenne, et que le nombre d’élèves pour un enseignant est aussi l’un des plus élevés des pays de l’OCDE, avec une moyenne de 22 enfants par enseignant, là où la moyenne européenne est de 13, et même moins de 5 en Australie ? A Poitiers, nous dit-on, il reste des familles cherchant où inscrire leur enfant de 3 ans pour l’année prochaine.

Où est cette attention aux enfants de deux ans qui passent dans le même temps à la trappe, renvoyés vers les crèches, dans ce système que nombre de pays européens contestent de séparation entre l’école et l’accueil ? Quand on demande aux écoles d’assurer cet accueil des moins de deux ans, c’est à moyen constant et les équipes jugent que les conditions ne sont pas réunies pour que ce soit efficace.

Une question précise sur l’annulation de la suppression à Micromégas : la direction académique dit que la mairie de Poitiers aurait oublié de transmettre l’inscription de presque 30 élèves suite à l’harmonisation sur le quartier … Concernant ce quartier, l’Inspection Académique demande une réelle politique d’affectation par la Ville de Poitiers entre les écoles de Néruda, Micromégas, Breuil Mingot.  Peut-on avoir des éclaircissements là-dessus ?

Enfin, on lit la disparition des dispositifs « plus de maîtres que de classes », qui ont fait leur preuve pour faire face aux dédoublements de CP. On ne voit pas, par ailleurs, les moyens spécifiques nécessaires aux situations particulières, comme la création d’un quatrième poste UPE2A sur Poitiers et Grand Poitiers pour la scolarisation des élèves non-francophones, allophones et primo-arrivants considérée par les syndicats comme une urgence. (Préoccupation partagée pourtant par l’Inspection Académique)(Voir la délibération n°22). 

Cette délibération a été retirée du conseil car elle ne prenait pas en compte les modifications apportées par la dernière réunion du Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) ayant eu lieu le lundi précédent. Elle sera donc à nouveau présentée au prochain conseil de septembre.

Restauration scolaire & collective, alimentation

Délibération n°23 (2018-0100) : Détermination des tarifs pour les enfants fréquentant la restauration scolaire et l’accueil périscolaire (MJ)

Nous ne comprenons pas l’augmentation de 1,5 % des tarifs de restauration scolaire, l’inflation étant égale à 1%. En anticipant la délibération suivante, nous pourrions nous poser la question de la gratuité de la cantine pour les familles dont le revenu fiscal de référence est inférieur ou égal à 7 800€ annuels par part, ce qui correspond au seuil de pauvreté. Nous savons que la tranche T1 regroupe 2 050 enfants sur 6 260. Outre les bénéfices nutritionnels et les apports autour de la vie collective, des parents interrogés sur cette gratuité disent que l’argent économisé permettrait  d’inscrire les enfants à d’autres loisirs. Et par la même occasion, cela permettrait sûrement d’éviter une perte de temps administrative liée aux remises de dettes votées lors de quasi chaque conseil (conseils des 5/12/2016, 13/02/2017, 10/04/2017, 25/09/2017) … On sait que derrière cela, ce sont aussi des agents qui doivent rédiger des courriers, relancer pour non-paiement, recevoir les familles, étudier et constituer les dossiers de demande de remise de dettes, etc, ce temps-là serait bien plus utile ailleurs.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération. 

Délibération n°29 (2018-0157) : Signature d’une convention dans le cadre de la fête des fruits et légumes frais avec Interfel (CF)

Nous sommes convaincus que la consommation de fruits et de légumes frais est indispensable pour préserver son capital santé. Mais le message sur le bio devrait être associé à cette préconisation : manger des légumes et des fruits frais, c’est bien. « Bio » c’est mieux.

Les études menées sur les différences de qualité nutritionnelles entre les produits issus de l’agriculture conventionnelle et ceux issus de l’agriculture biologique s’accordent sur un minima. Des différences marquantes, considérées comme nutritionnellement bénéfiques, avec plus de polyphénols, moins de métaux lourds et de résidus de pesticides dans les productions « bio » : tels sont les résultats d’une revue bibliographique internationale, à laquelle a collaboré l’INRA, qui a comparé la composition des produits végétaux issus de l’AB avec ceux de l’agriculture conventionnelle. Résultat sans appel pour les apports en antioxydants : les produits issus de l’agriculture biologique contiendrait en moyenne 60% d’antioxydants en plus que l’alimentation conventionnelle, en particulier dans les fruits. En moyenne, les teneurs en résidus de pesticides seraient 4 fois moins importantes dans les produits bios. Les teneurs en plomb apparaissent elles équivalentes entre les deux modes de culture. Les différences les plus marquantes concernent les concentrations de divers antioxydants nettement plus élevées dans les produits bios, de 19 % à 68 % pour certains polyphénols et flavonoïdes. De plus, les concentrations de cadmium, les teneurs en azote (nitrates et nitrites), la fréquence de détection de résidus de pesticides sont inférieures en agriculture biologique. Les méthodes de production bio conduisent à des niveaux accrus de composés potentiellement bénéfiques pour la santé et réduisent les composés indésirables. « C’est la première méta-analyse qui permet de tirer des conclusions aussi marquées et statistiquement validées, » rapporte Philippe Nicot, co-auteur INRA de cette publication internationale conduite par l’Université de Newcastle.

Outre ces bénéfices, il est également indéniable que les agriculteurs pratiquant l’agriculture biologique ne sont pas exposés à des substances probablement cancérogènes telles que le glyphosate.

Les impacts environnementaux de l’agriculture conventionnelle sont catastrophiques pour la qualité de l’eau et de la vie dans les sols. Donc mangeons des fruits et légumes frais, redécouvrons le plaisir de cuisiner même sommairement et privilégions le bio.

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération. 

Délibération n°30 (2018-0155) : Signature d’une convention dans le cadre de l’éducation alimentaire et des animations nutritionnelles en partenariat avec l’Association Miam (MJ)

Nous avons regardé attentivement le site internet de cette association. Il s’agit d’une association de diététiciennes qui font la promotion de la consommation de fruits et légumes au quotidien. Nous pensons que sur Poitiers, il y a certainement des personnes ressources dans ce domaine pour animer des ateliers avec lesquelles nous pourrions nouer des relations durables sans passer par une association nationale.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Délibération n°31 (2018-0150) : Politique nutritionnelle de la Ville de Poitiers : une démarche volontariste pour orienter les approvisionnements de la collectivité vers des producteurs locaux et certifiés (MJ)

A première vue, cette délibération va dans le bon sens et suit l’objectif de la loi Agriculture Alimentation qui prévoit 50% de bio (issus de l’agriculture biologique ou tenant compte de la préservation de l’environnement) dans les cantines au plus tard en 2022. A souligner que cet objectif était déjà intégré dans le Grenelle de l’Environnement de 2007 et que rien n’avait avancé.

Mais que cache ce vocabulaire cité dans la délibération : « denrées durables ». A la commission, vous nous avez répondu que ces produits dépendaient du bilan carbone des produits locaux. ATTENTION : manger local n’est pas synonyme de manger bio. Un produit local peut être produit avec autant de pesticides chimiques de synthèse qu’un même produit qui viendrait de plus loin. Pour nous, les mots « politique nutritionnelle » devraient prendre en compte la totalité des indicateurs, par exemple le nombre de traitement de produits phytosanitaires sur les fruits et légumes transportés, les contenants en plastique contenant des perturbateurs endocriniens… Il serait plus honnête de dire comme vous nous l’avez indiqué en réponse à notre demande qu’en 2019, la part de bio dans les crèches sera de 20%, puis 30% en 2020, de 24% pour les scolaires, de 7% pour les seniors et restaurants administratifs.

Une autre question se pose sur les surcoûts occasionnés. D’une part, l’augmentation du coût ne concerne que les matières premières c’est à dire 20 à 30% du coût du repas. Ensuite, la conversion de l’alimentation au bio remet en cause la façon dont nous mangeons et nous pouvons faire des économies en introduisant des repas moins carnés, voire 100% végétaux et en favorisant les fruits et légumes de saison. Et bien sûr lutter contre le gaspillage alimentaire. 

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Handicap & Accessibilité

Délibération n°34 (2018-0107) : Validation du bilan 2017 de la commission communale pour l’accessibilité (JA)

On ne peut pas ne pas parler à l’occasion de ce bilan qui montre l’effort de la collectivité pour l’espace public et les bâtiments publics, du formidable coup de frein gouvernemental auquel nous venons d’assister en matière d’accessibilité ! Là encore, on affiche une priorité, on énonce  de grands principes assez fort pour provoquer l’hypnose de l’opinion publique et on passe une loi, on édicte des mesures qui traduisent le contraire. La loi ELAN, en faisant passer de 100 % à 10 % la part de logements accessibles aux personnes handicapées dans les immeubles neufs traduit cette idée simple selon laquelle il n’y a pas 100 % de personnes en situation de handicap et qu’on n’a donc pas besoin de 100 % de logements adaptés. C’est fouler aux pieds la philosophie même de l’accessibilité qui garantit la liberté de circuler quelle que soit sa situation, y compris de rendre visite à des amis valides.

L’attitude est cynique, et vient doubler les mauvaises surprises concernant les ressources des personnes en situation de handicap : la suppression de la prime d’activité dont bénéficiaient les salariés en situation de handicap qui travaillent et qui touchent, suite à un accident ou une maladie, une pension d’invalidité ou une rente accident du travail-maladie professionnelle, soit une perte moyenne de pouvoir d’achat de 158€ par mois selon plusieurs associations ; ou encore l’oubli des mesures nécessaires à la compensation du handicap. Pour vivre de manière autonome à domicile, de nombreuses personnes handicapées ont besoin d’aide humaine, d’aides techniques. Près de 300 000 personnes perçoivent ainsi une Prestation de Compensation du Handicap (PCH), mais cette PCH est loin de couvrir l’intégralité de leurs besoins. Or, aucune mesure corrective n’a été mise en œuvre ou n’est même envisagée et les droits accordés par les Maisons départementales des personnes handicapées ont tendance à diminuer. Nous cherchons la priorité qui a été affichée et nous ne la voyons pas.  

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Vie associative

Délibération n°36 (2018-0106) : Politique de la ville – Solidarités – Attribution de subventions aux associations œuvrant dans les domaines de la solidarité et de l’action sociale pour l’année 2018 (MJ)

Pourquoi la subvention demandée par le Secours Populaire 86 n’est-elle pas totalement accordée :
4 000€ au lieu de 5 000€ ? Elle concerne pourtant l’aide alimentaire et vestimentaire pour les migrants et réfugiés et mineurs isolés sur Poitiers. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Culture/Patrimoine : Arènes Romaines & École Européenne de l’Image (EESI)

Délibération n°41 (2018-0143) : « Arènes romaines » – Demande de subvention pour l’année 2018 à l’État en vue de la poursuite de l’Étude archéologique des vestiges de l’amphithéâtre romain de Poitiers (MJ)

Nous sommes heureux de voir qu’un programme d’étude se soit développé sur les Arènes. Nous souhaiterions juste redire ce que nous avions plusieurs fois abordé en conseil. Il est important aujourd’hui de protéger ce qui reste et entre autre la rue Bourcani où les pigeons dégradent chaque jour un peu plus les vestiges : avez-vous prévu la mise en place d’enduit ou une autre protection pour empêcher ces dégradations ? Nous regrettons le fait que la ville n’ait pas saisi l’opportunité d’achat d’une maison riche des vestiges de l’amphithéâtre d’une valeur de 200 000€ environ. Nous aimerions voter au plus vite ces mesures de protection. Y a-t-il  un calendrier en prévision ?

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Délibération n°42 (2018-0147) : « Pôle de l’Image des Couronneries » – Projet Immobilier de l’École Européenne Supérieure de l’Image (EESI) – Convention de partenariat entre la Ville de Poitiers – l’État et la Région Nouvelle – Aquitaine (JA)

Pour nous, le projet est toujours aussi flou. Ce qui apparaît ici, c’est désormais simplement un pôle image, issu d’une idée qui ne va pas forcément de soi, qu’il y a un pont nécessaire et suffisant entre la salle arts et essais et l’école supérieure de l’image. Nous croyions que ce projet avait évolué vers l’idée d’associer à l’EESI un autre établissement d’enseignement supérieur artistique musique et danse présent sur le territoire, le pôle Aliénor (anciennement CESMD de Poitou-Charentes) qui comme vous le savez, souffre actuellement d’être dans des locaux inadaptés présentant aussi un déficit de mètres carrés au regard de l’activité.

Ma question est donc très simple : peut-on nous dire où en est aujourd’hui cette réflexion d’implanter non pas un pôle image mais plus largement un pôle d’enseignement supérieur artistique ? (Pour rappel le pôle Aliénor est très présent sur le territoire pour ce qui est des concerts gratuits de qualité qu’il propose – CHU, médiathèque, musée sainte croix, chapelle des augustins … – et participe pleinement à la mixité). De plus, aujourd’hui l’interdisciplinarité, est une réalité et aborder ce projet dans cette optique serait évidemment plus que positif.

Enfin, au-delà de la création d’un pôle d’enseignement supérieur, la question reste ouverte de la localisation et de la mission ? Un pôle en centre-ville avec dans le cahier des charges une mission de médiation et d’actions dans les quartiers est aussi une option qu’on peut explorer. Nous continuons à nous abstenir sur ce dossier.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Environnement

Délibération n°49 (2018-0126) : Environnement – Mise en place d’une démarche pour la préservation des chauves-souris dans le patrimoine de la Ville de Poitiers (MJ)

Nous approuvons fortement cet engagement. Le Département de la Vienne compte 21 espèces de chauves-souris toutes protégées depuis 2007. Cependant la réglementation ne suffit pas à enrayer le déclin généralisé de ces populations dont l’une des principales causes est la destruction de leur gîte.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Délibération n°70 (2018-0140) : Dénomination de voie – Secteur de la Folie – Poitiers nord (MJ)

A l’occasion de cette délibération qui souligne l’impact du tracé de la LGV sur les rues, suppression et requalification, nous rappelons que l’impact des nuisances, bruits, vibrations dus à la LGV n’est toujours pas réglé pour les riverains…

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Santé 

Délibération n°53 (2018-0125) : Contrat Local de Santé (MJ)

Quelques interrogations concernant ce Contrat :

  • Comment sont décidées les actions?
  • Qui le finance ?

Par exemple, il nous semble que le Centre de Santé des 3 Cités rentre dans ce cadre puisque c’est un quartier politique de la Ville et que ce centre répond parfaitement aux critères évoqués et passe  trop de temps et d’énergie à trouver des financements qui devraient être pérennes.

Nous voyons aussi une action concernant la promotion de la santé environnementale qui s’adresse aux habitants des Couronneries et qui propose des actions pour mieux appréhender les impacts environnementaux quotidiens, entres autres : la qualité de l’eau,  la qualité de l’air … Pourquoi ne pas rendre ces informations accessibles à TOUS les habitants par des panneaux ou autres moyens de communication comme dans d’autres villes ? Qui prend le temps d’aller sur les différents sites ATMO ou ARS pour se renseigner ? Actuellement, c’est la presse locale qui nous informe, merci à elle. A quand une information publique sur ces problématiques environnementales qui nous concernent tous ? 

Cette intervention n’a pas été prononcée dans son intégralité lors du conseil.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté pour cette délibération.

Quartier de la Gare : Caserne de Pont-Achard et Espace 107

Délibération n°64 (2018-0137) : Cession de la Caserne Pont Achard – Attribution du produit de la vente de la caserne au Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) (CF)

Cette délibération est la conséquence d’une délibération votée par Grand Poitiers en avril 2018. Le contrat ACTIV signé entre le Département et Grand Poitiers prévoit que la Ville versera le produit de la vente de la caserne de Pont Achard au Département. Contrairement à ce qui est écrit dans la délibération, la Ville de Poitiers ne s’est engagée à rien du tout puisqu’elle n’est pas signataire du contrat ACTIV.

Il est curieux de voir l’ordre dans lequel se déroule cette opération, d’abord la signature du contrat et ensuite la délibération prise par le conseil municipal qui ne fait qu’entériner une décision prise par deux autres collectivités.

Outre ce problème de forme qui révèle un problème démocratique : qui prend les décisions et quel est le pouvoir de décision du conseil, il y a une question de fond qui n’est pas abordée. Que va devenir cette partie du quartier de la gare ? Aucune réflexion n’a eu lieu sur cette partie-là du quartier. On a vu des études et des projections sur la partie nord du quartier mais rien n’a été débattu sur la partie sud du quartier de la gare. Nous savions tous qu’il avait été décidé que la caserne de Pont Achard serait déplacée à Poitiers Ouest après avoir été un moment envisagée à Biard à côté de l’aéroport et cette localisation était justifiée par le fait que la proximité de la caserne et de l’aéroport permettrait de réduire les coûts de sécurité de l’aéroport, je ne sais pas si le nouvel emplacement aura les mêmes conséquences pour l’aéroport. Mais ce n’est pas le sujet aujourd’hui.

Ce soir ce qui nous préoccupe, c’est le fait que nous nous séparons de deux équipements sportifs : un gymnase et une piscine utilisée par des clubs et des scolaires et que nous ne gardons même pas le produit de la vente pour reconstruire ces équipements nécessaires.

Les équipements sportifs en centre-ville contribuent à l’attractivité du centre-ville à la fois pour les salariés et les habitants de ce quartier. Les salariés sont nombreux à vouloir pratiquer soit de la gym soit de la natation lors de leur pause méridienne. Et c’est d’autant plus facile lorsque les équipements sont accessibles à pied. Avoir une piscine en centre-ville est une nécessité aujourd’hui. Le taux d’équipement de piscine au niveau national est de 1 pour 10 000 habitants, à Grand Poitiers ce taux est de 1 pour 20 000 habitants. La piscine du Creps sera rénovée et pourra être ouverte tout au long de l’année mais y-a-t-il des bus en nombres suffisants pour s’y rendre ? Y-a-t-il une piste cyclable qui relie le centre-ville au Creps ?

C’est une grave erreur que de vouloir se séparer du gymnase et de la piscine de Pont Achard. Et si cela se faisait, il faudrait a minima envisager d’accompagner cette décision d’un remplacement de ces deux équipements.

Nous voterons contre cette délibération. 

Cette intervention a fait l’objet d’ajouts lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération. 

Délibération n°65 (2018-0127) : Cession des volumes des espaces non bâtis au droit de l’immeuble « Espace 107 », Boulevard du Grand Cerf à Poitiers (JA)

Cette délibération, qui fait suite à notre discussion sur le meilleur moyen d’animer le quartier de la gare, sur la stratégie « cœur de ville » à adopter pour faire de ces quartiers des quartiers à vivre et à travailler, doit nous interroger sur nos attitudes du passé et les enseignements qu’on peut en tirer pour l’avenir.

Un ensemble de bureaux à proximité immédiate de la gare n’est pas une garantie d’activité, comme l’a aussi montré l’ensemble de la tour et le centre de conférence dont on sait le très relatif succès ! Peut-être que le TGV ne suffit pas à faire de Poitiers la banlieue de Paris et peut-être faut-il trouver d’autres manières de penser la vie et l’activité au centre de Poitiers. Toujours est-il que cet espace 107 est ravalé au rang de friche, et nuirait à l’image de la ville. N’a-t-on d’autre ressource que de refiler au privé le problème ? Concernant la Tour, quand Grand Poitiers va libérer ses bureaux, va-t-on assister à la même désaffection ?

Pour finir, un mot sur ce sentiment d’insécurité et cette mauvaise image de la passerelle : les jeunes qui sont ici sont pour beaucoup des jeunes mineurs isolés étrangers en attente de solution qui les éloigne du désœuvrement qu’ils connaissent et les pousse à chercher des lieux de rassemblements et d’échanges. La plupart sont en attente des conditions leur permettant de répondre à leur recherche d’apprentissage : répondre à cette précarité totale est aussi une façon digne de réhabiliter ce type d’endroit. 

Cette intervention a fait l’objet d’une reformulation lors du conseil. 

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

Logement/Habitat

Délibération n°67 (2018-0085) : Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) de la Mérigotte – Approbation du Compte Rendu Annuel à la Collectivité Locale (CRACL) et de l’avenant 3 au traité de concession (MJ)

Le rapport montre les difficultés de commercialisation sur ce quartier du fait des difficultés d’accessibilité de la ZAC en transport en commun, de la faiblesse du marché et du défaut de notoriété : il est écrit « présence de nombreux logements sociaux ».

Ceci est regrettable d’autant plus que nous savons que certaines familles ou particuliers font des projets d’habitat partagé et cherchent des terrains pour les faire aboutir. D’autres personnes dites senior-e-s cherchent aussi, soit pour rester en ville soit pour revenir en ville, mais n’ont pas l’énergie de construire un projet et recherchent plutôt des promoteurs pour les faire aboutir en concertation.

Vous nous dites que ce n’est pas à la ville de mener ce genre de projet mais certaines communes le font pourtant : un exemple La Réole avec le projet FABRICATOITS où un groupe de retraité-e-s qui cherchait un habitat participatif s’est adressé à la mairie qui a fléché un terrain, trouvé un bailleur social et fait une étude de faisabilité qui  va aboutir en 2019. Nous demandons que Poitiers ait un peu plus d’ambition et d’initiatives dans ce domaine.

Les élu-e-s Osons Poitiers se sont abstenu-e-s sur cette délibération.

Publicité

Délibération n°73 (2018-0138) : Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (TLPE) – modalités d’application et tarification à compter du 1er janvier 2019 (CF)

Pour une fois nous allons demander une augmentation des tarifs. Les panneaux publicitaires engendrent trois types de pollution : visuelle, mentale et énergétique et climatique. La pollution visuelle est unanimement reconnue et certaines villes font preuve de grande hypocrisie en interdisant l’implantation de panneau publicitaire dans leur cœur de ville et en autorisant largement ailleurs. La pollution mentale est moins évoquée mais avec la multiplication des écrans lumineux nous recevons entre 1 200 à 2 000 messages publicitaires par jour. 85 % des personnes trouvent qu’il y a trop de publicités et presqu’autant les jugent envahissantes. Des études ont montré que la publicité amène à une plus grande tendance au préjugé et à moins de sensibilité à l’environnement. Pour ce qui est des dispositifs publicitaires lumineux, contrairement à une idée reçue, ils ne sont pas plus vertueux écologiquement que les panneaux papiers. Ces panneaux sont le plus souvent éclairés eux aussi et un écran vidéo émet 10 fois plus de CO² qu’une affiche collée.

A ceux qui disent que ce n’est pas écolo et qu’il vaut mieux du numérique que du gaspillage de papier, je les invite à avoir une vision moins primaire de l’écologie et d’intégrer que l’écologie ce n’est pas blanc ou noir, c’est prendre en compte les choses dans leur globalité et si à première vue, il vaut mieux éviter le papier il faut aussi prendre en compte l’énergie grise, c’est-à-dire ce qui a été nécessaire à la production de l’écran. L’énergie grise ou énergie intrinsèque est la quantité d’énergie nécessaire lors du cycle de vie d’un matériau ou d’un produit : la production, l’extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’entretien et enfin le recyclage, à l’exception notable de l’utilisation. Il faut également rajouter la consommation électrique de ces écrans qui est loin d’être négligeable comme veut nous le faire croire le lobby publicitaire.

Ces écrans télévisuels géants contribuent à une commercialisation de l’espace public toujours plus grande. De plus ces panneaux numériques sont particulièrement agressifs. Ils captent l’attention des usagers de la route et de la rue et peuvent ainsi être accidentogènes. La Belgique a par exemple légiféré afin qu’ils soient implantés à une certaine distance de la voirie.

Nous proposons à défaut d’une interdiction de ces panneaux, une augmentation de leurs tarifs.

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

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