Communiqué OSONS 2020
Avec la vidéo surveillance, le macroniste Anthony Brottier cherche à séduire l’électeur et l’électrice dont la droite, l’extrême droite et le Parti socialiste ont appris à susciter les peurs.
Il essaie d’exprimer une ambition (« on va doubler les caméras de sécurité ! ») pour donner l’impression qu’il n’a pas froid aux yeux.
Osons 2020 conseille à Anthony Brottier d’approfondir le sujet.
La seule étude d’ampleur que l’on possède sur ce thème (celle du professeur Laurent Mucchielli) montre de manière claire que la soi-disant attente de la population en matière de vidéo-surveillance est une construction politique. En réalité, la population réclame d’abord de la prévention en direction de la jeunesse ou des politiques de lutte contre l’échec scolaire.
Par ailleurs, quand on prend le temps d’évaluer l’efficacité du système de surveillance en temps réel que le candidat Brottier propose, on comprend vite que les sommes mobilisées seraient bien mieux employées en présence humaine et en prévention sur le terrain. « La plupart du temps, les opérateurs de vidéosurveillance ne voient rien qui concerne la délinquance », explique le chercheur.
M. Brottier, qui voulez doubler le candidat Claeys par la droite, et M. Claeys, qui avez engagé notre ville sur cette pente dangereuse (rejoint sur le tard par EELV, qui vote pour l’installation de caméras au Clos Gauthier), vous vous trompez : la population n’est pas prête à sacrifier ses libertés pour un fantasme de sécurité acheté au prix fort. Dans son programme en cours de publication, Osons 2020 parle au contraire d’éducation, de prévention, de lutte contre la précarité, de présence humaine… Nous refusons le discours simpliste qui fabrique des écrans… de fumée.