Équipements sportifs

Délibération n°8 (2016-0021) : Sports Transformation du terrain d’honneur du complexe sportif André Messy en synthétique – Subvention d’investissement.

Ce qui est une bonne nouvelle, c’est qu’il n’y aura, pour le moment, qu’un terrain synthétique de réalisé. Ce qui est une mauvaise nouvelle, c’est qu’il en reste un. Le mérite de cette délibération, c’est qu’elle décrit le procédé : « moquette synthétique lestée de sable et de granulats de pneu encapsulés. »  Il s’agit bien de ce que mettent de plus en plus en cause pour des raisons écologiques et de santé publique les opposants à cette solution : je ne ferai que les résumer, les ayant déjà développés, mais je les rappellerai quand même pour que chacun comprenne bien que ça ne fait pas consensus. Les défenseurs du système mettent en avant un bon bilan carbone mais oublient que produire ce type de surface génère plus de gaz à effet de serre pendant la production, le transport et le traitement que l’entretien du naturel. De plus, les terrains synthétiques produisent ce que l’on appelle des îlots de chaleur urbain alors que le naturel, sinon son rôle de régulateur thermique et son rôle de production d’oxygène et de capture de CO2, n’est pas si coûteux en entretien si on compte la durée de vie réduite du synthétique (au mieux 15 ans, en moyenne 10 ans) et son coût initial (3 fois plus que la pelouse naturelle). Certains chiffres montrent que le coût annuel par heure de jeu peut s’élever à 30% plus cher. Sans oublier aussi les résidus de plomb provenant du granulat, les blessures, les infections bactériologiques qui sont souvent observés et confirmés par les utilisateurs…

Je ne reviens pas sur notre opposition à l’artificialité des sports, attachés que nous sommes au fait que l’activité sportive ne doit pas se couper de l’expérience de la nature, mais cette délibération me donne l’occasion d’ajouter un élément à notre diagnostic de dérive. C’est l’appel à projet « Horizon bleu » qui place cette réalisation dans le sillage de l’organisation de l’Euro 2016. Là encore, j’ai conscience que je ne ferai pas l’unanimité mais permettez-moi de faire entendre la voix de ceux qui regrettent aujourd’hui cette course folle à l’organisation de grands événements comme les JO, les Mondiaux, les Euros… Jamais rentables, toujours ruineux (étude de Julien Moussavi, membre du BSI Economics, dans le Monde). Au bout du compte, c’est le contribuable qui éponge. Là, on sollicite une subvention, on pense payer moins cher cette pelouse. On la paiera d’une façon ou d’une autre dans le bilan négatif de l’Euro…

Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.

 

 

 

Conseil communautaire du 11 mars 2016https://osonspoitiers.fr/wp-content/uploads/2016/03/P_20160311_182505_2-1024x576.jpghttps://osonspoitiers.fr/wp-content/uploads/2016/03/P_20160311_182505_2-150x150.jpg SecretariatOzons Conseil communautaireInterventions
Délibération n°8 (2016-0021) : Sports Transformation du terrain d’honneur du complexe sportif André Messy en synthétique – Subvention d’investissement. Ce qui est une bonne nouvelle, c’est qu’il n’y aura, pour le moment, qu’un terrain synthétique de réalisé. Ce qui est une mauvaise nouvelle, c’est qu’il en reste un. Le mérite de...
<p style="text-align: justify;"><strong><a href="http://osonspoitiers.fr/wp-content/uploads/2016/03/Délibération-n°8-2016-0021.pdf">Délibération n°8 (2016-0021)</a> : Sports Transformation du terrain d’honneur du complexe sportif André Messy en synthétique – Subvention d’investissement.</strong></p> <p style="text-align: justify;">Ce qui est une bonne nouvelle, c’est qu’il n’y aura, pour le moment, qu’un terrain synthétique de réalisé. Ce qui est une mauvaise nouvelle, c’est qu’il en reste un. Le mérite de cette délibération, c’est qu’elle décrit le procédé : « moquette synthétique lestée de sable et de granulats de pneu encapsulés. »  Il s’agit bien de ce que mettent de plus en plus en cause pour des raisons écologiques et de santé publique les opposants à cette solution : je ne ferai que les résumer, les ayant déjà développés, mais je les rappellerai quand même pour que chacun comprenne bien que ça ne fait pas consensus. Les défenseurs du système mettent en avant un bon bilan carbone mais oublient que produire ce type de surface génère plus de gaz à effet de serre pendant la production, le transport et le traitement que l’entretien du naturel. De plus, les terrains synthétiques produisent ce que l’on appelle des îlots de chaleur urbain alors que le naturel, sinon son rôle de régulateur thermique et son rôle de production d’oxygène et de capture de CO2, n’est pas si coûteux en entretien si on compte la durée de vie réduite du synthétique (au mieux 15 ans, en moyenne 10 ans) et son coût initial (3 fois plus que la pelouse naturelle). Certains chiffres montrent que le coût annuel par heure de jeu peut s’élever à 30% plus cher. Sans oublier aussi les résidus de plomb provenant du granulat, les blessures, les infections bactériologiques qui sont souvent observés et confirmés par les utilisateurs…</p> <p style="text-align: justify;">Je ne reviens pas sur notre opposition à l’artificialité des sports, attachés que nous sommes au fait que l’activité sportive ne doit pas se couper de l’expérience de la nature, mais cette délibération me donne l’occasion d’ajouter un élément à notre diagnostic de dérive. C’est l’appel à projet « Horizon bleu » qui place cette réalisation dans le sillage de l’organisation de l’Euro 2016. Là encore, j’ai conscience que je ne ferai pas l’unanimité mais permettez-moi de faire entendre la voix de ceux qui regrettent aujourd’hui cette course folle à l’organisation de grands événements comme les JO, les Mondiaux, les Euros… Jamais rentables, toujours ruineux (étude de Julien Moussavi, membre du BSI Economics, dans le Monde). Au bout du compte, c’est le contribuable qui éponge. Là, on sollicite une subvention, on pense payer moins cher cette pelouse. On la paiera d’une façon ou d’une autre dans le bilan négatif de l’Euro…</p> <em>Les élu-e-s Osons Poitiers ont voté contre cette délibération.</em> <h1></h1> <em> </em> <em> </em> <em> </em>